New York : Au 550 Madison, Snøhetta rencontre Philip Johnson

A New York, le « 550 Madison » s'apprête à faire peau-neuve grâce aux starchitectes de l'agence norvégienne Snøhetta. IDEAT vous dévoile leur projet…

Icône de l’architecture post-moderne et du paysage new-yorkais depuis 1984, l’ancienne tour AT&T conçue par Philip Johnson (1906-2005) s’offre les services de l’agence Snøhetta pour un relooking prometteur. Grâce à une future façade de verre, l’édifice espère ainsi attirer toujours plus de passants à l’intérieur des commerces et restaurants qui se partagent son socle.

Etendue à une large part de la façade, la future paroi de verre confère une autre envergure à l’entrée de la tour.
Etendue à une large part de la façade, la future paroi de verre confère une autre envergure à l’entrée de la tour. DBOX

Afin de connecter le bâtiment à l’espace public, la réhabilitation se manifeste principalement à la base de la tour de bureaux, actuellement cloisonnée et coupée de la rue à force de rénovations malencontreuses. Dans le projet des architectes norvégiens, le rez-de-chaussée profite à nouveau de tous ses accès sur l’extérieur tandis que de nouvelles ouvertures, de part et d’autre de l’arche centrale, dévoilent les structures en acier d’origine.

Un motif sérigraphié apporte relief et profondeur à la paroi vitrée.
Un motif sérigraphié apporte relief et profondeur à la paroi vitrée. DBOX

Sur toute la largueur du bâtiment, une paroi de verre, conçue comme une sculpture à l’échelle monumentale, ondule pour mettre en scène les espaces intérieurs et inviter l’effervescence de Madison Avenue à s’y infiltrer. Immédiatement reconnaissable, la façade répond ainsi au sommet emblématique de la tour, emprunté à l’architecture antique et autrefois décrié en raison de son caractère ornemental.

Démesurée et ondulée, la façade agît comme un signal au cœur de la ville.
Démesurée et ondulée, la façade agît comme un signal au cœur de la ville. DBOX

Comme un clin d’œil à l’auteur de la « maison de verre », la transformation imaginée par Snøhetta mise sur la transparence pour tisser des liens plus évidents entre l’architecture et la ville. Une démarche caractéristique du XXIe siècle, appliquée ici de manière audacieuse grâce à sa façade théâtrale, même si ses ondulations nous en rappellent vaguement une autre

Détournant les codes de l’architecture antique, la tour de Philip Johnson (1984) est vite devenue un emblème de l’architecture post-moderne.
Détournant les codes de l’architecture antique, la tour de Philip Johnson (1984) est vite devenue un emblème de l’architecture post-moderne. DR

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