Son nom est sur toutes les lèvres et son univers coloré dans tous les esprits. Adoré de la sphère mode comme du monde de la décoration, Luke Edward Hall, 35 ans, multiplie projets et collaborations.
À lire aussi : Rubelli, au fil du temps
Un dandy chez Rubelli
Il a conçu l’intérieur de l’Hôtel Les Deux Gares, à Paris, créé sa propre marque de prêt-à-porter pour jeunes gens branchés, croqué des campagnes pour Burberry, dessiné des cabas pour le Victoria and Albert Museum de Londres, habillé de ses éphèbes, joyeux paysages et bestiaire mythologique des plats Ginori 1735, des eaux de toilette Diptyque, des chaussons Stubbs&Wootton, des chemises Gant et même des boutiques Lanvin.
Après une première collection de tissus imaginée en 2022 pour Rubelli, le voici signant sa première ligne de papiers peints pour le fabricant vénitien. Une gamme inspirée de Pompéi, de Bloomsbury – ce groupe d’intellectuels anglais du début du siècle dernier, dans lequel évoluaient l’autrice Virginia Woolf et ses amis essayistes, artistes et romanciers – et des fresques de la Renaissance.
Mise en scène éclectique
Un mélange de références chères à ce touche-à-tout, qui se traduit par un défilé de personnages éclectiques: Margot la ballerine, Arlequin le violoniste, Diane la chasseresse ou encore Apollon, Hermès et autres dieux grecs. L’idée ? Que chacun compose ses propres panneaux à assembler, en choisissant protagonistes, encadrements (rideaux, colonnes…) et bordures.
Les papiers peints sont proposés sur une base vinyle qui rappelle une toile ou sur un non-tissé à surface lisse, dans une impression monochrome ou couleur pastel. Résultat ? Un théâtre en trompe-l’œil, qui secoue les codes du revêtement mural.
« J’espère que les gens s’amuseront avec cette collection, confie le jeune créateur. L’aspect technique – s’assurer que les couleurs s’harmonisent, que l’échelle des différentes sections corresponde – a été le plus grand défi à surmonter. Heureusement, les équipes de Rubelli, très expertes, ont pu reprendre mes aquarelles et les retranscrire numériquement afin de les adapter. »
À lire aussi : Peter Marino pour Rubelli : un hommage à Venise