Si la BnF François-Mitterrand a bouleversé le paysage urbain parisien en 1997 et fut l’une des icônes des grands travaux mitterrandiens, peu savent que son architecte, Dominique Perrault, en a aussi dessiné le mobilier avec son associée et compagne, Gaëlle Lauriot-Prévost… Comme la bibliothèque Bloc éditée aujourd’hui par la maison Liaigre.
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De l’unique au sur-mesure
Une histoire dans l’Histoire qui a connu une première médiatisation il y a quelques mois lors du lancement de la lampe Furtiv en métal, éditée par Ozone, qui éclaire ses salles de lecture.

En 2025, deuxième étape avec l’édition de la bibliothèque, elle aussi créée pour le bâtiment public à l’époque, et qui meuble toujours la BnF. « Nous l’avions dessinée comme une micro-architecture qui viendrait répondre aux lieux et au cahier des charges. C’est pourquoi nous l’avons conçue robuste et équipée d’un système d’éclairage mais aussi de serre-livres, de la même épaisseur qu’un ouvrage standard, qui se déplacent sur l’étagère », se souvient Gaëlle Lauriot-Prévost, qui avait choisi le doucié, un bois très résistant, pour sa fabrication.
La commercialisation de cette bibliothèque sous le nom de Bloc est un événement pour la maison Liaigre, qui intègre très rarement à son catalogue des pièces signées d’un designer extérieur. Si la physionomie générale demeure, les modifications sont dans les détails. « Le choix esthétique adopté, qui consiste en un placage de bois vertical, et non horizontal, se démarque de notre approche habituelle », explique Christophe Caillaud, président de Liaigre.

« L’autre différence, c’est que l’éclairage sera optionnel et que ce modèle, autrefois unique, sera désormais proposé sur mesure. En outre, ces objets, qui deviennent des architectures autonomes dans la sphère privée, seront proposés en chêne teinté noir pour apporter une granulométrie très “Liaigre”, précise Gaëlle Lauriot-Prévost, à l’origine du choix de cet éditeur, car tout comme Ozone, c’est une maison très haut de gamme produisant une précision d’angles et de finitions parfaits. »
Une chance pour ce parangon du style nineties, avec sa teinte noire, sa silhouette minimaliste et ses formes géométriques, de connaître une seconde jeunesse.
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