Le musée du Luxembourg fait place au sport !

Au musée du Luxembourg, à Paris, l’exposition « Match. Design & sport – Une histoire tournée vers le futur » explore le rôle du design dans les progrès du sport, dans une scénographie signée Konstantin Grcic.

Lors de sa candidature à l’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques 2024, Paris avait fait le choix de placer la culture au cœur de son projet. L’histoire est désormais en marche et la programmation de l’Olympiade culturelle a de quoi donner le vertige. Parmi les nombreux événements qui vont mailler tout le territoire, l’exposition « Match. Design & sport – Une histoire tournée vers le futur », au musée du Luxembourg, à Paris, explore les liens étroits qu’entretiennent les deux disciplines.


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Dialogue et performance

Ce n’est pas la seule dimension esthétique qui est ici scrutée, mais bien l’univers de la performance dans toute son épaisseur. Les pièces exposées convoquent bien évidemment l’équipement et l’environnement matériel, mais également le domaine immatériel avec les possibilités permises par les données numériques.

Conçue pour battre des records de vitesse (336 km/h), la moto MRD-1 a été réalisée par le designer suisse Luigi Colani en 1986 pour Egli-Kawasaki. © JO SOPPA/SIRS
Conçue pour battre des records de vitesse (336 km/h), la moto MRD-1 a été réalisée par le designer suisse Luigi Colani en 1986 pour Egli-Kawasaki. © JO SOPPA/SIRS JO SOPPA / SIRS

Parmi les pièces rassemblées pour l’occasion, Jogbra, reproduction du prototype de la première brassière conçue par Lisa Lindahl, Polly Smith et Hinda Miller, en 1977 et destinée à rendre plus confortables la pratique du sport pour les femmes, la moto aérodynamique Egli-Kawasaki réalisée par Luigi Colani (1986) conçue pour battre des records de vitesse ou encore le robot humanoïde Atlas de Boston Dynamics (2018).

Une métamorphose

Aux manettes de la très belle scénographie, Konstantin Grcic et Bureau Borsche, qui signe le graphisme noir et blanc spécifiquement créé pour l’exposition. Le designer allemand a métamorphosé le musée du Luxembourg en plongeant les visiteurs dans une expérience dynamique et immersive, inspirée par le mouvement.

La Selle Rouge d’Hermès (2022), qui allie effi cacité technique et épure esthétique, a été réalisée par Charly Palmieri, artisan sellier de la maison et Meilleur ouvrier de France.
La Selle Rouge d’Hermès (2022), qui allie effi cacité technique et épure esthétique, a été réalisée par Charly Palmieri, artisan sellier de la maison et Meilleur ouvrier de France.

Le grillage et le contreplaqué ont été privilégiés pour leur facilité de mise en œuvre et parce qu’ils évoquent des lieux emblématiques du sport : les terrains urbains et les gymnases. Les différents espaces du musée sont ainsi partitionnés tout en ménageant des transparences mais aussi des résonances entre les différentes sections illustrant la formule convoquée par la critique Vera Sacchetti dans le catalogue de l’exposition : « Le design est le meilleur ami du sport. »


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