Une vie simplifiée, pour l’amour du bois et un hommage aux pionniers. Le beau du mois de mars compile le meilleur des tendances, objets de décoration et dernières expositions.
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Toute première fois
Chouchous de la Design Parade – ils y ont remporté en 2018 le Grand Prix du Jury Van Cleef and Arpels pour leur projet « Grotto » – le studio Haddou / Dufourcq signaient l’an dernier le Lilou, à Hyères-les-Palmiers, charmant hôtel de ville qui fait la part belle aux teintes douces et au rotin, mettant en lumière une architecture léchée. Dans cette lignée, le couple à la ville comme à la scène dévoile sa première collection de mobilier, Trama, en collaboration avec Monde Singulier.
On y retrouve leur passion pour le crème et le monochrome, et une structure façon treillis que Kim Haddou et Florent Dufourcq avait déjà utilisé à foison dans l’établissement varois. Un jeu de pleins et de vides pour des jeux d’ombre et de lumière, et une volonté de sobriété assumée qui inscrit les sept pièces dans une vraie intemporalité.
Palper la musique
Jean-Baptiste Anotin, le fondateur de Waiting for Ideas, continue ses expérimentations métalliques et lève le voile ces jours-ci sur sa platine PP-1, un bloc d’aluminium futuriste qui accueille les vinyles côté face B.
Pas de réglage compliqué ni de bras de lecture à ajuster : aussi simple d’utilisation qu’un lecteur CD, il suffit d’appuyer sur Play et de se laisser envelopper par la pureté du son – la machine détecte automatiquement s’il s’agit d’un 45 ou d’un 33 tours et permet un enchaînement des pistes en toute fluidité.
90 ans d’innovation
Le saviez-vous ? Le nom Artek est la contraction des mots « art » et « technologie ». Il faut dire que la griffe, fondée en 1935, entre autres par Alvar et Aino Aalto, s’appuie notamment sur les expérimentations de l’architecte finlandais autour du bois contreplaqué collé et courbé et les sièges qui en ont découlé, comme les fauteuils Tank (1936), Paimo (1932) ou encore le numéro 42 (1932), en porte-à-faux.
Désireuse de marquer les 90 ans de l’éditeur, La Trésorerie, droguerie d’aujourd’hui où dénicher les pépites du quotidien – de l’huilier en céramique Emile Henry à la bouilloire japonaise – organise dans sa boutique La Suite une exposition de pièces emblématiques.
> Du 4 au 29 mars 2025 à La Trésorerie, espace Suites, 8 rue du Château d’Eau, Paris 10e.
La beauté du cerisier
Une fois n’est pas coutume : Puiforcat, orfèvre spécialisé dans le travail de l’argent massif, se lance avec Jasper Morrison dans le bois, à travers une ligne de couverts délicats et épurés fabriqués en cerisier, l’arbre fétiche des japonais qui affectionnent particulièrement le Hanami, l’art d’apprécier la beauté des fleurs, en particulier celles de cette essence à la douce couleur rosée.
Pas étonnant que la collection comprennent, en plus des couverts à salade et des couteau, cuillère et fourchette de table laqués, une paire de baguettes Made in le pays du Soleil levant – comme le reste, au demeurant.
> 210€ la paire de baguettes en bois de cerisier recouvert d’une fine couche de laque fabriquée au Japon, collection Jersey imaginée par Jasper Morrison pour Puiforcat.
Unique(s) en son genre
La Redoute Intérieur s’est toujours refusée à détruire ses invendus, préférant en faire profiter des associations et les proposant à prix cassés dans ses magasins Les Aubaines, où sont écoulés retours clients et autres modèles présentant de petits défauts. C’est là, à quelques pas du siège du roi de la vente sur catalogue, que huit jeunes créateurs de mode, artistes et architectes d’intérieur, ont chacun sélectionné une pièce de mobilier à personnaliser.
Le résultat de cette initiative, qui comprend une desserte en pin massif revisitée par la céramiste Elisa Uberti, une console en metal devenue pièce minimaliste en bois grâce à Mathieu Tran Nguyen, un bureau industriel transformé en table façon glacier par la plasticienne Pascaline Rey, un luminaire intégralement brodé de perles colorées par Kevin Germanier ou encore des chaises sanglées de ceintures de cuir chinées par Jeanne Friot, sera vendu aux enchères le mardi 11 mars prochain en ligne et en physique, à l’Hôtel Drouot. Et pour faire rimer revalorisation et solidarité, les bénéfices seront reversés à l’association Solfa (Solidarité femmes accueil), qui vient en aide aux femmes et aux enfants victimes de violence.
> Collection La Redoute x Les Uniques, exposée les 7, 10 et 11 mars à l’Hôtel Drouot, et mise aux enchères le 11 mars à 19 heures, sur place et en ligne. Plus d’informations ici.
Pied à terre éphémère
« Notre collaboration avec Le Bon Marché dure depuis longtemps et maintenant, vous pouvez retrouver un espace dédié à Piet Hein Eek au sein du magasin« , annonçait le designer sur son compte Instagram le mois dernier.
Et pour cause, celui qui a fait de la récup’ sa marque de fabrique et du « Scrapwood » sa signature – cette technique façon marqueterie de collage de morceaux de rebuts de bois – a transposé son univers dans une partie du multimarques de la Rive Gauche, où découvrir jusqu’au 20 avril grands classiques et nouveautés fraîchement sorties de la tête du design néerlandais.
> Pop-up Piet Hein Eek, jusqu’au 20 avril au 1er étage de la Maison du Bon Marché Rive Gauche, 24 rue de Sèvres, Paris 7e.
Place à l’essentiel
Alors que la Korean Beauty continue de vanter les mérites des routines à rallonge, la griffe As A Non Believer fait fi des tendances, préférant nager à contre-courant grâce à ses produits « one fits all », l’équivalent de la taille unique en cosmétique. La marque compte en tout et pour tout neuf produits 100% Made in France, pensés pour tous, quelque soit le genre, l’âge et le type de peau : deux pour les cheveux, pour les mains et pour le corps, et trois pour le visage.
Côté packaging, le minimalisme est aussi de rigueur et la griffe privilégie les contenants grands formats en aluminium, un matériau léger et recyclable à l’infini. « Nos produits ne changeront pas ta vie. Ils ne te feront pas remonter le temps. Ils ne te rendront pas plus intelligent. Ils feront juste du bien à ton visage, tes cheveux et ton corps avec des ingrédients naturels et un minimum de déchets. » Enfin un peu d’honnêteté.
