Depuis 1986, en parallèle des festivités qui se tiennent au coeur de l’été pour le design, la Villa Noailles rassemble la jeune création internationale autour d’un festival dédié à la mode. Ouvert à la photographie dès 1997 puis aux accessoires en 2016, cet événement incontournable fait cohabiter différentes sphères artistiques, instaurant ainsi une synergie des plus créatives. Cette année, pour sa 38ème édition, le jury délibère du 12 au 15 octobre avant de rendre visible les expositions jusqu’en janvier 2024 — de quoi égayer l’automne et l’hiver en découvrant de nombreux talents.
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La nouveauté de l’année
Sous l’égide du photographe dominicain-américain Luis Alberto Rodriguez, dix finalistes exposent une partie de leur travail pour tenter de remporter le Grand Prix du Jury de la Photographie 7L (anciennement Grand Prix du Jury de la Photographie) et le Prix de la Photographie American Vintage. Le photographe Rala Choi, qui avait remporté le Grand Prix du Jury de la Photographie en 2022, occupe une place de choix parmi les autres membres du jury.
En collaboration avec la Librairie 7L fondée par Karl Lagerfeld à la fin des années 90 pour promouvoir la création visuelle sous toutes ses formes et en particulier la photographie, le Grand Prix du Jury de la Photographie 7L permettra au lauréat de voir son travail édité dans un livre par les Éditions 7L et la mise en place d’un lancement du livre sous la forme d’une exposition. De quoi soutenir et mettre en lumière le travail de l’heureux(se) élu(e).
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Une édition marquée par la porosité des styles
Si, chaque année, les expositions se font le reflet de la société dans laquelle vivent les photographes sélectionnés, celle-ci est marquée par la fusion des styles photographiques et de réflexions sur l’identité et la place de l’être humain dans le monde actuel.
Certains font le choix d’interroger la notion de masculinité. C’est le cas du sénégalais Souleymane Bachir Diaw qui mêle le style documentaire à la mise en scène, où symboles de la culture sénégalaise et corps d’hommes cohabitent afin de proposer une réflexion nuancée sur la virilité.
Le madérien Igor Pjörrt, lui, dévoile dans des compositions colorées et sensuelles des corps, et parfois même le sien, qui transgressent la traditionnelle masculinité et se jouent des représentations.
D’autres artistes donnent à voir des images aussi douces au regard qu’elles ne le sont dans l’évocation des sujets abordés. En témoigne le travail de la photographe espagnole Maria Boali qui présenté par fragments en cyanotypes sur du papier washi, instaure une méditation poétique sur la place de l’être humain dans la nature.
Le hongkongais Kin Coedel offre lui des images à la fois esthétiques et informatives. Sa série aux teintes quasi-pastel effectuée auprès de communautés tibétaines nomades révèle subtilement une partie de la vie de ces autochtones.
> La 38ème édition du festival international de mode, de photographie et d’accessoires a lieu du 12 au 15 octobre 2023 à la Villa Noailles à Hyères et les expositions sont visibles jusqu’en janvier 2024.
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