Courtesy de l'artiste et de la Galerie Nathalie Obabia

Deux expositions à ne pas manquer cet été à Bordeaux

Durant son passage à Bordeaux, la rédaction d'IDEAT vous a déniché les expositions à ne pas manquer.

Musées, institutions, associations… Tous les acteurs, publics et privés, se mobilisent pour transformer la ville de Bordeaux en capitale culturelle quelques mois durant. Parmi le florilège de propositions, les expositions de la photographe française Valérie Belin et de la plasticienne danoise Nina Beier participent au rayonnement artistique du Sud-Ouest.


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1 – Entre illusion et réalité

Ces images « ne sont ni narratives ni documentaires et ne racontent aucune histoire particulière ». C’est ainsi que Valérie Belin (née en 1964 à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine) présente trois décennies de travail.

Sans titre, oeuvre de Valérie Belin issue de la série « Métisses II » (2008). Tirage pigmentaire, 157 x 125 cm.
Sans titre, oeuvre de Valérie Belin issue de la série « Métisses II » (2008). Tirage pigmentaire, 157 x 125 cm. Courtesy de l'artiste et de la Galerie Nathalie Obabia

De 1997, année où elle photographie des miroirs chez l’un des derniers miroitiers de Murano, aux impressions pigmentaires en couches de sa série « Lady Stardust » composée en 2023, cette rétrospective riche d’une centaine de tirages permet de retracer son parcours, du noir et blanc à la couleur, de l’argentique au numérique.

Mais qu’importe les caractéristiques techniques de l’oeuvre, cette sélection démontre surtout la constance de son intention : explorer les frontières entre le vrai et le faux. Une ambition qu’elle nourrit de références à l’histoire de l’art, comme la nature morte ou le portrait.

À suivre au château Pape Clément, à Pessac, où trois créatures de sa série « Super Models » ont pris possession de la salle à manger du domaine historique.

> « Les Visions silencieuses ». À la Galerie et au musée des Beaux-Arts, jardin de la mairie. 20, cours d’Albret, 33000 Bordeaux, jusqu’au 28 octobre. Musba-bordeaux.fr


2 – Autobiographie des objets du quotidien

Toboggans-éléphants, voitures miniatures qui laissent échapper d’abondantes chevelures, vases en porcelaine chinoise troués près desquels veillent des chiens de toutes races, tout aussi abîmés… Nina Beier (née en 1975 à Aarhus, au Danemark) utilise chacune de ces pièces, glanées ici et là et souvent sur Internet, pour questionner le statut de l’objet dans notre société.

China (2015), de Nina Beier. Dialogue muet entre un chien et un vase en porcelaine troués.
China (2015), de Nina Beier. Dialogue muet entre un chien et un vase en porcelaine troués. P. Horst Joachim Schulz / VG Bildkunst

En témoigne ces lions en marbre, peinture, savon et poils de barbe qui, de symboles du pouvoir trônant au pied des monuments, sont devenus de simples éléments d’ornement architectural marquant l’entrée des immeubles.

Que disent de nous ces objets « qui ont voyagé à travers différentes réalités, différentes époques, différents lieux et dont la fonctionnalité a changé en cours de route » ?

Réponse dans l’imposante nef du Capc, un ancien entrepôt réservé aux marchandises en provenance des colonies reconverti en centre d’art contemporain, où la plasticienne a déployé son petit monde.

> « Nina Beier. Auto ». Au Capc – musée d’Art contemporain. 7, rue Ferrère, 33000 Bordeaux, jusqu’au 8 septembre. Capc-bordeaux.fr


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