A l’Atomium de Bruxelles, une expo immersive à voir absolument

Ce phare bruxellois brille aussi de l’intérieur. Deux œuvres immersives permettent de (re)découvrir le cœur de cette architecture iconique et plongent les visiteurs dans un espace-temps déroutant.

En 1958, Bruxelles inaugurait l’Atomium à l’occasion de l’Exposition universelle, qui se tenait cette année-là dans la capitale belge. Conçue par les architectes André et Jean Polak et l’ingénieur André Waterkeyn, cette structure représente la maille conventionnelle du cristal de fer agrandie 165 milliards de fois.


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« Restart » est, elle, une exposition temporaire qui propose un parcours immersif dans la matière visuelle et le son, une expérience contemplative dans les entrailles de l’Atomium.
« Restart » est, elle, une exposition temporaire qui propose un parcours immersif dans la matière visuelle et le son, une expérience contemplative dans les entrailles de l’Atomium.  Christophe Licoppe

Dans ses bras sont logés des Escalators tandis que neuf sphères (figurant les atomes) abritent les espaces d’exposition. Édifiée sur le plateau du Heysel, cette architecture surprenante en aluminium et en acier inoxydable, haute de 102 mètres, s’est imposée au fil du temps comme un symbole de la ville.

L’art numérique au rendez-vous

Elle est aujourd’hui accessible au public et propose, depuis 2013, une programmation autour des arts numériques. Les Parisiens de Visual System – Pierre Gufflet, Julien Guinard, Ambroise Mouline et Valère Terrier – ont eu carte blanche pour investir les lieux et présenter des œuvres immersives sonores et lumineuses qui valorisent pleinement cet héritage patrimonial.

A l’intérieur de l’Atomium, à Bruxelles.
A l’intérieur de l’Atomium, à Bruxelles.  Christophe Licoppe

Le collectif a fait sienne la devise de John Cage, « Voir la musique et entendre la lumière », laquelle prend tout son sens avec « Restart », une exposition temporaire, et Centrale, une installation pérenne, inaugurées en février.

Ce n’est pas la première fois que le quatuor s’empare de l’Atomium, dont il a fait « un terrain d’expérimentation à grande échelle » depuis dix ans.


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Centrale, l’installation, appelée à devenir pérenne, du collectif d’artistes Visual System, qui n’en est pas à sa première intervention dans ces lieux.
Centrale, l’installation, appelée à devenir pérenne, du collectif d’artistes Visual System, qui n’en est pas à sa première intervention dans ces lieux.  Christophe Licoppe

Pourtant, rien n’est moins simple tant la morphologie du bâtiment est hors norme : « Passionnant d’un point de vue patrimonial, mais difficile à investir ! L’Atomium est un narrateur très fort qu’il faut s’approprier », confient les artistes de la lumière.

Un voyage spatio-temporel

Leur outil privilégié est la LED, « un médium en perpétuelle évolution que nous travaillons comme une matière vivante afin de lui donner une dimension organique ». Pénétrer dans l’Atomium, c’est accepter de perdre ses repères.

L’exposition « Restart » au sein de l’Atomium.
L’exposition « Restart » au sein de l’Atomium.  Christophe Licoppe

Véritable faille spatio-temporelle, le bâtiment est révélé dans sa chair par les œuvres de Visual System qui « travaillent l’imaginaire émotionnel ».

Dans les deux espaces investis, des bancs sculpturaux invitent à la pause et à l’immersion, offrant aux visiteurs la possibilité de s’abandonner pleinement dans le son, la lumière et l’architecture, qui ne font plus qu’un.

> « Restart ». À l’Atomium, place de l’Atomium 1, 1020 Bruxelles, jusqu’au 24 septembre. Tél. : +32 2 475 47 75. Atomium.be


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