En 1958, Bruxelles inaugurait l’Atomium à l’occasion de l’Exposition universelle, qui se tenait cette année-là dans la capitale belge. Conçue par les architectes André et Jean Polak et l’ingénieur André Waterkeyn, cette structure représente la maille conventionnelle du cristal de fer agrandie 165 milliards de fois.
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Dans ses bras sont logés des Escalators tandis que neuf sphères (figurant les atomes) abritent les espaces d’exposition. Édifiée sur le plateau du Heysel, cette architecture surprenante en aluminium et en acier inoxydable, haute de 102 mètres, s’est imposée au fil du temps comme un symbole de la ville.
L’art numérique au rendez-vous
Elle est aujourd’hui accessible au public et propose, depuis 2013, une programmation autour des arts numériques. Les Parisiens de Visual System – Pierre Gufflet, Julien Guinard, Ambroise Mouline et Valère Terrier – ont eu carte blanche pour investir les lieux et présenter des œuvres immersives sonores et lumineuses qui valorisent pleinement cet héritage patrimonial.
Le collectif a fait sienne la devise de John Cage, « Voir la musique et entendre la lumière », laquelle prend tout son sens avec « Restart », une exposition temporaire, et Centrale, une installation pérenne, inaugurées en février.
Ce n’est pas la première fois que le quatuor s’empare de l’Atomium, dont il a fait « un terrain d’expérimentation à grande échelle » depuis dix ans.
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Pourtant, rien n’est moins simple tant la morphologie du bâtiment est hors norme : « Passionnant d’un point de vue patrimonial, mais difficile à investir ! L’Atomium est un narrateur très fort qu’il faut s’approprier », confient les artistes de la lumière.
Un voyage spatio-temporel
Leur outil privilégié est la LED, « un médium en perpétuelle évolution que nous travaillons comme une matière vivante afin de lui donner une dimension organique ». Pénétrer dans l’Atomium, c’est accepter de perdre ses repères.
Véritable faille spatio-temporelle, le bâtiment est révélé dans sa chair par les œuvres de Visual System qui « travaillent l’imaginaire émotionnel ».
Dans les deux espaces investis, des bancs sculpturaux invitent à la pause et à l’immersion, offrant aux visiteurs la possibilité de s’abandonner pleinement dans le son, la lumière et l’architecture, qui ne font plus qu’un.
> « Restart ». À l’Atomium, place de l’Atomium 1, 1020 Bruxelles, jusqu’au 24 septembre. Tél. : +32 2 475 47 75. Atomium.be
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