La marque de parfumerie d’intérieur à laquelle Amanda de Montal a donné son nom il y a maintenant sept ans est avant tout le fruit de deux rencontres. Tout d’abord, celle entre l’entrepreneuse et le vice-président de L’Oréal qui la recrute dans son équipe marketing. S’infiltrer dans l’univers de la beauté n’était jamais venu à l’esprit de cette jeune diplômée de Sciences Po.
À lire aussi : Les bougies Diptyque sont désormais rechargeables
Changer de direction
« Je souhaitais changer la trajectoire de ma vie, raconte Amanda de Montal, qui a fondé il y a sept ans de la griffe de senteurs d’intérieur qui porte son nom. Cette opportunité s’est présentée à moi, et j’ai découvert un nouveau monde. C’est en travaillant pour L’Oréal que j’ai découvert ma passion pour le parfum. » La rencontre avec son futur mari la pousse à quitter la société pour entamer un voyage autour du monde.
Entrepreneuse par nature, elle multiplie les projets au fil de ses destinations. Mais, après plusieurs années à l’étranger, ses racines la rappellent en France et tout particulièrement en Gascogne, terre de son enfance passée notamment chez son père, héritier de la plus ancienne maison d’armagnac au monde. « Mon père m’a plongée dans cet univers, m’a fait découvrir ce monde à part, et ses parfums. À mon retour en France, après des années passées aux Etats-Unis, je voulais me lancer dans un projet porteur de sens. Allier mon amour pour le parfum à la région de mon enfance, à l’héritage si riche, s’est ainsi présenté comme une évidence. »
Rapidement, son projet prend forme, et Amanda de Montal donne son nom à sa marque de parfum d’intérieur, qui se décline en bougies, diffuseurs et bonbons. Sept ans plus tard, elle est encore l’une des seules femmes à la tête d’une entreprise consacrée à ce domaine de l’art de vivre.
La Gascogne, terre d’inspiration
En ce jour d’échanges, la conversion ne cesse de tourner autour de cette région où tout à commencé, la Gascogne. Dans ce territoire au riche patrimoine la marque prend ses racines, se mêlant dès ses débuts à la maison d’armagnac familiale. La première bougie qu’elle imagine nait dans les futs de l’alcool local. « Je voulais que cet héritage devienne le cœur de la marque, cette part des anges, qui viendrait nous différencier. Le premier jus que nous avons créé s’articulait déjà autour de l’armagnac. Avec notre maître nez, Jean-Michel Duriez, nous avons imaginé une senteur voluptueuse, en coulant du véritable armagnac dans sa cire. Aujourd’hui la gamme de senteurs s’est élargie, des parfums qui rappellent des souvenirs, des lieux de ma vie. Une mémoire, que je partage, et des odeurs dans lesquelles chacun peut retrouver ses propres souvenirs. Je pense que c’est ici que vit l’identité de la marque : dans la mémoire », continue la fondatrice de la maison.
Le processus créatif reste le même depuis. Tout commence souvent par une histoire qu’Amanda de Montal raconte à son maître nez. Elle se souvient de la création d’une senteur articulée autour de la fleur d’oranger. Pour l’encapsuler, elle lui raconte ses balades dans le Gers, au coucher de soleil, enveloppée dans l’odeur de ces fleurs. Un dialogue s’engage alors, à travers le biais du parfum. « De la magie « from scratch » », résume Amanda, qui a grandi avec sa mère en Angleterre.
L’armagnac reste incontestablement au cœur de la collection Amanda de Montal. Il se retrouve d’ailleurs au centre de la nouvelle création de la maison qui sortira dans quelques semaines, le Smoky Armagnac. Un parfum inspiré par les clubs de cigares londoniens, où la boisson se savoure dans un univers feutré, plongé dans des effluves de tabac. Une nouvelle création lovée dans une bougie à l’écrin en verre ambré, reprenant la couleur du précieux liquide.
La passion du design d’Amanda de Montal
Si le parfum est au centre de la marque Amanda de Montal, il ne peut se séparer de son contenant. Passionnée de design, sa fondatrice imagine dès le départ un écrin carré rechargeable à l’infini. Un format plus complexe à produire du point de vue de son habillage, mais auquel elle tient. La raison derrière ce choix ? Se démarquer, proposer une bougie unisexe, et par dessus tout au design plus chics.
« Pour moi, une bougie, ou un diffuseur, ne doit pas immédiatement attirer le regard. Ils doivent avant tout se faire remarquer par la senteur qu’ils dégagent, puis par la suite nous pousser à la recherche de son origine, pour enfin découvrir objet magnifique. Je porte beaucoup d’attention au design de mes produits. En verre coloré, la collection cristallisée autour de l’armagnac se distingue par son intérieur en miroir, qui crée des jeux d’ombres et de lumières. Mon désir était de penser un objet qui se savoure à travers tous les sens. L’odorat et la vue bien sûr, mais aussi le toucher de l’objet, le bruit de la mèche qui se consume, celles en bois ressemblant au crépitement d’une cheminée, et enfin le goût qui nous vient en tête en sentant un parfum. »
Amanda de Montal innove également par un format qui surprend au premier regard : le bonbon parfumé. Une manière d’emporter une odeur, et un souvenir, partout avec soi. Et peut-être d’en créer de nouveaux.
À lire aussi : Diptyque inaugure une nouvelle maison plurielle en plein cœur de Paris
