Venise ! Sa lagune, ses gondoles, ses palais… et tous les deux ans, sa Biennale d’architecture, évènement incontournable. Son commissaire, Alejandro Aravena, Pritzker Prize 2016, a imprimé cette 15e édition d’une dimension politique et militante. Crise du logement, catastrophes naturelles, banalisation des territoires, inégalités sociales, pollution, insécurité, ségrégation… Les thèmes proposés par l’architecte chilien donnaient le ton.
Au programme, beaucoup de questions posées autour d’une sémantique guerrière et anxiogène. Pour autant, pas question de verser dans la morosité. De belles énergies soufflent sur cette biennale pour démontrer par l’exemple vertueux et les success stories qu’un autre monde est possible. Car Aravena l’avait annoncé dès le départ : les projets présentés sont construits ou en cours de réalisation. Exit les belles idées couchées sur papier mais qui ne verront jamais le jour, du concret, rien que du concret !
Présentée à l’Arsenale et dans le pavillon central des Giardini, l’exposition « Reporting from the front » est la grande réussite de cette édition. Rassemblant 88 contributions venues de tous les pays, elle livre une lecture du monde optimiste et pleine d’espoir. Quant aux 65 pavillons nationaux, si nombre d’entre eux ont peiné à s’approprier la thématique générale, d’autres nous ont réellement enthousiasmés. Visite en images.
« Reporting from the front », 15e Biennale d’architecture de Venise. Jusqu’au 27 novembre 2016. www.labiennale.org