Pour changer d’air, rien de tel qu’un week-end à Avignon. Connue pour son festival annuel, la ville recèle de belles surprises mêlant art contemporain, art de vivre et gastronomie. Visite.
Dormir à l’Hôtel de Cambis
C’est rue Joseph Vernet que Déborah Volle, directrice de l’hôtel de Cambis, nous incite à poser nos valises le temps d’un week-end à Avignon. Cette auberge de charme célèbre l’ancien à travers ses vieux murs, son escalier d’époque et ses cheminées en marbre. Depuis la chambre, la façade de la chapelle du collège des Jésuites nous plonge dans une sérénité profonde. Une ambiance provençale que l’on ressent dans les moindres recoins de l’hôtel.
À la tête de la décoration d’intérieur, la plasticienne Julie Gauthron rend hommage aux vins du Côte du Rhône dans les 41 chambres. Ainsi, la totalité des murs sont parés de couleurs allant du rouge carmin au jaune doré. À la fois baroques et intimes, certaines dévoilent des panneaux en verre teinté donnant un accès direct à la salle de bain. Et pour savourer un petit déjeuner gourmand, c’est au deuxième étage que l’on se donne rendez-vous…
Enfin au rez-de-chaussée, la cave à vins Orsan est accessible aux clients de l’hôtel tout comme à riverains. Cet office — servant aussi de réception — nous plonge dans une atmosphère bistronomique avec ses carreaux en ciment rétro, son néon conçu par la décoratrice et ses assises confortables.
Se restaurer à la Cour d’Honneur
À 5 minutes à pied de l’hôtel de Cambis, faisant face au musée Calvet, se trouve La Cour d’Honneur, un hôtel particulier datant du 16e siècle. Avec sa terrasse ombragée grâce à de grands platanes, l’adresse jouit du cadre idéal pour passer un moment un bon moment autour de délicieuses assiettes. La cheffe Hélène Prieur propose à la carte une cuisine de terroir revisitée. Distinguée à plusieurs reprises par le guide gastronomique Gault et Millau, La Cour d’Honneur est une adresse à découvrir absolument, lors d’un week-end à Avignon.
Découvrir la Collection Lambert
Fondée dans les années 2000 par le célèbre marchant d’art Yvon Lambert, cette galerie est une référence dans le milieu de l’art contemporain. Ce sont les hôtels particuliers de Caumont et de Montfaucon qui abritent près de 4000 m2 d’oeuvres d’art toutes plus intriguantes les unes que les autres. La richesse historique de ces lieux a été sublimée par le travail des architectes Rudy Riciotti et Berger & Berger, en charge de la rénovation de ces espaces artistiques.
Dès l’entrée, la collection permanente — regroupant les performances de Miroslaw Balka, Sol LeWitt ou encore Koo Jeong-a — s’offre aux visiteurs, les plongeant, en un instant, dans l’univers d’Yvon Lambert. Depuis 2015, le musée présente des collections temporaires. Jusqu’au 6 juin 2022, les oeuvres de l’artiste Georges Tony Stoll magnifient le rez-de-chaussée de l’hôtel Montfaucon tandis que les créations architecturales de l’artiste Quentin Lefranc sont à voir jusqu’au 22 mai prochain. Quant à l’exposition Bienvenue dans le désert du réel, elle est visible jusqu’au 4 septembre.