Ils sont jeunes, beaux et talentueux. Perla Valtierra et Barnabé Fillion ont débarqué il y a deux ans dans ce fond de cour où se succèdent d’anciennes friches postindustrielles, presque toutes transformées en studios ou en lofts. « C’est une amie galeriste qui nous a fait découvrir le lieu. Nous avons immédiatement adhéré à son esprit communautaire, à ses bringues et à ses déjeuners partagés à l’extérieur dès qu’il fait beau », se souvient le parfumeur surdoué, nouvelle coqueluche de la marque australienne Aesop.
Initialement une distillerie, au début du XXe siècle, puis une usine de caoutchouc, ces deux larges plateaux abrités sous un toit en pente s’étaient déjà métamorphosés en résidence privée dans les années 90. « La première chose que nous avons faite en arrivant, c’est repeindre la charpente de bois en blanc pour gagner en luminosité. Nous avons ensuite réorganisé les volumes en cloisonnant l’espace au rez-de-chaussée et en ouvrant au contraire celui du haut », s’accorde le couple, après s’être consultés en espagnol, la langue maternelle de Perla.
Famille quand tu nous tiens… La céramiste d’origine mexicaine entretient des liens solides avec son pays natal. Cette semaine, c’est son frère Pedro qui est venu leur rendre visite. En bon millenial, il termine d’ailleurs sa séance de yoga quotidienne dans la seule et unique chambre, aménagée à l’étage dans un esprit zen : une peinture à base d’enduit d’argile foncé donne le ton et des équipements de salle de bains sont cachés dans un placard et sous un banc. « Façon onsen », comme le fait remarquer Perla, passionnée par le Japon et son artisanat ancestral.