Décoration : A Ramat Gan (Israël), la leçon d’Oshir Asaban

Rien de tel qu’un intérieur contemporain pour capter le lifestyle d’une ville. Dans la banlieue Est de Tel-Aviv, à Ramat Gan, le jeune architecte israélien Oshir Asaban a planté un décor qui reflète à la fois le mode de vie des propriétaires et sa sensibilité.

Photos Gidon Levin

Les 150 m2 de la N.A. House forment un véritable cocon situé dans Ramat Gan, à l’est de Tel-Aviv. Malgré son nom, qui signifie « les hauteurs du jardin », ce quartier d’affaires possède surtout de grandes tours, un giga-zoo, une université et un Diamond Center réputé. La N.A House est, elle, située dans un immeuble des années 1970 serti dans un îlot de verdure. Comme font certains architectes quand ils ont déjà une idée précise de ce qu’ils vont faire, Oshir Asaban a commencé par tout casser…

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…avant de se lancer dans des travaux simples mais efficaces ! Quand on pénètre dans l’appartement, on a le choix entre filer à droite direction l’espace de vie ou tourner à gauche si l’on veut se coucher ou s’isoler. Cette partie compte deux grandes chambres, chacune avec sa salle de bains, et un bureau-salon-salle de télé.

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Dans la partie à vivre, en l’absence de cloisons, rien n’arrête la progression dans l’espace. C’est l’architecture intérieure, c’est-à-dire la bibliothèque murale de 8 mètres de long, ainsi que la disposition du mobilier qui structurent l’espace en îlots. Progresser vers la lumière vous emmène jusqu’au balcon. Oshir Asaban l’a conservé comme une évidence, pour son panorama sur les arbres et son côté espace à vivre. Le garde-corps est en résille pour ne rien perdre de la vue quand on est assis.

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Toujours sans pousser de porte, on peut se mettre à table au coin de deux balcons végétalisés. L’architecte a agrandi les ouvertures pour donner « ce feeling de maison dans un jardin ». Ici, quand on regarde par la fenêtre, il n’y a que du vert et le bleu du ciel. Même la cuisine possède son balcon arboré.

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Si on veut regarder la télévision, comme dans une suite, il y a le choix entre les trois écrans du salon, du petit bureau et de la chambre. Dans celle des propriétaires, on retrouve un écrin de bois noir pour ranger ses affaires qui intègre aussi la télé. Cela fait penser à Florence Knoll qui choisissait des murs noirs pour le bureau de son mari Hans pour mettre en valeur sa blondeur.

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Ce ne sont pas des détails pour Oshir Asaban. De même, la salle de bains attenante est aussi noire que protectrice, avec des éclairages diffus. On peut même s’y asseoir sous une douche à deux pommeaux. Puisque les occupants sont versés dans le bien-être, et y passent beaucoup de temps, Oshir Asaban a anticipé. C’est idéal pour tous les âges…

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La seconde salle de bains est totalement en contraste. Son carrelage blanc rappelle plus l’hygiénisme du début XXe siècle que l’univers d’Andrée Putman. Pourtant, le plaisir graphique est là. La petite symphonie de carreaux noirs au sol suffit à démailler l’aspect clinique de la pièce. Ici encore, du bois noir a été utilisé pour les rangements sous un plateau de marbre blanc veiné.

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Petite pièce remarquable, le petit bureau, salle de lecture ou de télé se fait élégante tanière. Un beau canapé bleu, dodu, plein de coussins, juste à la mesure de l’espace avec toujours la fenêtre à hauteur de verdure en toile de fond. Et si c’était là le cœur de la maison ?

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