Nos meilleures adresses pour un week-end réussi à Nice

Un hôtel, un resto, une expo : tout ce qu'il faut faire de passage sur la Côte d'Azur.

Pour profiter du soleil, rien de tel qu’un week-end à Nice. Cet été, la ville-star de la French Riviera cultive son esprit chic et glamour avec un hôtel-cocon embelli par Friedmann & Versace, une terrasse pour manger les pieds dans la Méditerranée et une exposition des peintures en patchwork du Niçois Marcel Alocco.

Vivre heureux et caché à La Pérouse

Chambre de l’hôtel La Pérouse
Chambre de l’hôtel La Pérouse Christophe Coenon

C’est l’un des plus anciens hôtels de Nice (il a été inauguré en 1936) et aussi l’un des plus discrets : adossé à la Colline du château, six étages au-dessus du quai qui longe la mer, il est dissimulé derrière d’autres bâtisses. Virginie Friedmann et Delphine Versace viennent de réenchanter ce 4-étoiles vieillissant, membre de Small Luxury Hotels of The World, le premier hôtel qu’elles réalisent ensemble : « un havre de calme, suspendu au-dessus de la ville ».

Restaurant de l’hôtel La Pérouse à Nice
Restaurant de l’hôtel La Pérouse à Nice Christophe Coenon

Au lobby grand ouvert sur la baie des Anges, aux 53 chambres et suites, la plupart avec une vue époustouflante sur la Méditerranée, au restaurant avec sa terrasse-patio prolongée par une piscine creusée dans la roche, elles ont offert plus qu’un zeste de modernité, un vrai coup de jeune. Par leur design sur mesure et avec la contribution d’artisans et artistes, comme Caroline Perrin qui a réalisé le magnifique comptoir du bar recouvert de coquillages, elles célèbrent à la fois l’univers marin et les symboles de la côte d’Azur, entre l’hospitalité de ses grandes et prestigieuses maisons de famille et le génie intemporel de ses artistes iconiques, Matisse et Cocteau en tête. Une parfaite escale lors d’un week-end à Nice !

> Hôtel La Pérouse. 11 quai Rauba Capeu, Nice. hotel-la-perouse.com

Déguster coquillages et crustacés aux Bains du Castel

Plateaux de fruits de mer des Bains du Castel
Plateaux de fruits de mer des Bains du Castel Les Bains du Castel

À la pointe Est de la baie des Anges, juste en contrebas du sigle I Love Nice, impossible de ne pas remarquer les deux terrasses superposées, comme happées par les rochers, sur lesquelles désormais sont disposées des tables en teck aux nappes blanches. Magique, le lieu autrefois connu des locaux comme « les bains de la police » a été repris par Ali Abdelhafidh qui en a fait son deuxième restaurant après l’iconique Castel Plage, juste à côté. Situé dans l’endroit le moins urbanisé du centre-ville, au plus près de la Méditerranée, Les Bains du Castel attire surtout, selon Ali, pour « la plus belle vue du monde :  les clochers du Vieux-Nice, les couchers du soleil rouges-violacés sur le massif des Maures, les éclairages blancs de la baie qui dessinent un collier de perles »

Restaurant les Bains du Castel
Restaurant les Bains du Castel Bains du Castel

Trois ans de travaux ont été nécessaires pour créer une structure en déporté, suspendue au-dessus de la mer, ajouter du béton qui ressemble à s’y méprendre à de la roche (un trompe-l’œil réalisé par les techniciens de la Victorine, les studios de cinéma de Nice), décorer l’ensemble de panneaux de bois et de palmiers en provenance de Hyères. Le chef Antonio di Michele, (ex-Connaught de Londres et Maybourne Riviera avec Mauro Colagreco) y déroule une carte audacieuse, essentiellement à base de fruits de mer et de poissons locaux, à savourer avec le ressac en fond sonore. A ne pas manquer lors d’un week-end à Nice.

> Les Bains du Castel. 8 quai des États-Unis, Nice.

Découvrir l’art du mix and match selon Marcel Alocco

Marcel Alocco
Marcel Alocco Marcel Alocco

Niçois depuis toujours (il y est né en 1937), membre de l’École de Nice aux côtés d’Arman, Yves Klein, Ben ou Bernar Venet, et des mouvement Fluxus et Supports/Surfaces, Marcel Alocco est mis à l’honneur par le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de sa ville, le Mamac. Plasticien, écrivain, poète, éditeur de revues, il présente ici l’étonnant travail de déconstruction de la peinture traditionnelle qu’il a mené à partir de 1973 : il a choisi d’utiliser comme supports des tissus ordinaires, notamment des draps de lit, qu’il a peints de motifs de la vie quotidienne (des panneaux de signalisation) ou plus artistiques (des images de Matisse).

Il les a ensuite déchirés, puis recousus au hasard, mélangeant ainsi les dessins, les couleurs. Marcel Alocco a participé lui-même au choix des œuvres et à la conception de l’accrochage qui invite à s’interroger sur les limites de la peinture. À noter qu’en marge de cette exposition ont commencé les travaux de rénovation du Mamac et d’extension de la Promenade du Paillon, menés par les architectes João Luis Carrilho da Graça et Alexandre Chemetoff.

> « Marcel Alocco, la peinture en fragments », jusqu’au 3 septembre 2023. Mamac, Place Yves Klein, Nice. mamac-nice.org