Dans son showroom parisien ouvert en septembre dernier, l’architecte d’intérieur Fabrice Juan présente ses collections de mobilier ainsi qu’une nouvelle ligne de vaisselle et de vases. Une vitrine dévoilant un parcours déjà fort remarqué dans la création et la réalisation de résidences privées en France et à l’étranger.
Sur mesure et sens du détail
À cette adresse, qui jouxte son studio de création, Fabrice Juan expose dorénavant dans une scénographie élégante et chaleureuse tout ce qu’il défend depuis 2011, date à laquelle il a fondé son agence : le sur-mesure, le sens du détail, le fait-main, les belles matières, l’art de vivre à la française. Mais il y dévoile aussi, en filigrane, quelque chose de dynamique et de joyeux, une approche collégiale et humble, qui s’explique sans doute parce qu’il est ébéniste de formation.
« Il ne s’agissait pas de faire un énième showroom, dit-il, mais plutôt un lieu qui me ressemble, afin de montrer les atmosphères que j’aime et une partie infime du mobilier que je dessine. » On y voit notamment le tout dernier fauteuil Odyssée, qui sera bientôt complété par un canapé et des miroirs, mais aussi « Colorplay », sa première collection de six vases en porcelaine de Limoges, aux couleurs primaires et fortes.
Quand les pièces deviennent sculptures …
Un hymne aux métiers d’art s’inspirant, pour la petite histoire, des tonalités des sucreries de son enfance, mais surtout de sa passion pour l’architecture, les lignes épurées et graphiques. « C’est en fait une réflexion sur l’assemblage, dit-il, sur l’empilement, la composition libre… » En effet, les pièces deviennent sculptures quand on les pose les unes à côté des autres, totems quand on les empile ou de simples vases quand on y met des fleurs.
C’est dans cette même approche de la couleur et de l’abstraction qu’il a également présenté sa première ligne de vaisselle, allant de la soucoupe à l’assiette de présentation, réalisée avec la faïencerie Georges, installée à Nevers. Quatre dessins aux motifs colorés se révèlent très figuratifs : un masque africain pour Togo, une île de la Méditerranée pour Figari, un volcan pour Etna et un coucher de soleil pour Bali.
« Des formes simples et géométriques, dans le goût des années 70, dit Fabrice Juan. Encore un savoir-faire français, riche d’enseignements. » Ces dernières réalisations sont en phase avec ses précédentes collaborations avec les éditeurs de textiles Métaphores et Lelièvre et avec ses nombreux chantiers privés à Paris, Cannes, au cap Ferret… où il attache une attention toute particulière à la lumière et aux volumes. À l’échelle microscopique ou macroscopique, une même intuition des harmonies chromatiques.
> Fabrice Juan. 350, rue Saint-Honoré, 75001 Paris.