Paris a débuté 2022 au rythme de la Finlande. Alors que le Petit Palais et le musée Jacquemart André exposent les toiles de deux peintres majeurs du pays scandinave, l’Institut finlandais inaugure ses nouveaux volumes, qui font écho à une saison d’événements culturels aux airs printaniers. Entre expositions, galerie d’artisanat et espace café, l’établissement éclot en beauté.
L’Institut finlandais fait peau neuve
Installé face au musée Cluny depuis près de 30 ans, l’Institut finlandais s’est affirmé comme un lieu culturel, vitrine de l’art et du design du pays. C’est dans un ancien cinéma réhabilité qu’il déploie une riche programmation allant d’expositions à des conférences en passant par la projection de films. Chaque transition est l’occasion de faire peau neuve. Pour cette première saison Printemps – Été, les lieux se mettent au vert. L’ambition est de créer un dialogue entre l’exposition temporaire et l’espace dessiné par l’architecte Juhani Pallasmaa et rénové par le cabinet de Littow Architectes.
Dans cette idée de cohésion, l’artiste Melissa Sammalvaara a ainsi été invitée à créer une œuvre baptisée Tuohi. Une tapisserie monumentale en laine qui renouvelle le ryijy, un tissage traditionnel finlandais. Inspirée par les irrégularités de l’écorce de bouleau, cette installation murale est à découvrir dans le nouveau café Maa (terre, en finnois), tenu par la cheffe Alexandra Marschan-Claude. Ce lieu met à l’honneur la gastronomie nordique et ses spécialités tout en respectant l’environnement, de la cuisine au décor.
Écoutons la forêt pousser, l’exposition inaugurale
Fruit d’une collaboration avec Katja Hagelstam de la galerie Lokal à Helsinki, la nouvelle exposition collective met en lumière l’art, l’artisanat et le design. Sous le signe du renouveau et de l’éclosion du printemps, de jeunes designers et artisans finlandais présentent leurs créations. Des objets artisanaux comme les délicates céramiques de Nathalie Lautenbacher ou les vases organiques en bois d’Antrei Hartikainen révèlent le caractère engagé de cette nouvelle génération.
Les photographies d’oiseaux de Sanna Kannisto méritent, elles aussi, que l’on s’y intéresse. Mise en scène dans son studio portatif, la faune photographiée joue sur une ambivalence entre une recherche scientifique et artistique. C’est un regard particulier que porte la photographe à la nature, qui a envahi les murs de l’Institut finlandais et ceux de la maison Louis Carré, unique réalisation de l’architecte finlandais en France.
À travers cette proposition, l’établissement s’inscrit dans un nouveau rythme d’expositions afin de les concevoir d’une manière plus organique, souple et durable.