Quel est le point commun entre Carine Roitfeld, le marché Paul Bert Serpette et la Samaritaine ? A l’occasion de la Paris Design Week, la directrice artistique et illustre ex-rédactrice en chef du magazine Vogue Paris présente son goût unique pour le design vintage dans un espace consacré du grand magasin parisien. Une scénographie entièrement composée des trésors de la Galerie Pradier-Jeauneau et JMH Decoration qui animeront, du 1er septembre au 31 octobre 2023, les Puces de la Samaritaine.
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Carine Roitfeld, de la mode au design
C’est par le biais de son ami, le décorateur Jean-Marc Hervier, que Carine Roitfeld est entrée dans la danse. Voisin de la Galerie Pradier-Jeauneau sur le marché Paul Bert Serpette, le fondateur de JMH Decoration, alors en pleine décoration de l’appartement parisien de l’une des figures les plus proéminentes de la mode française, introduit l’idée d’une collaboration. « Ma maman tenait, elle aussi, une brocante quand j’étais petite, explique Carine Roitfeld. Si je n’ai jamais été mordue de design, avec le temps, j’ai appris à aimer prendre soin de mon intérieur et à collectionner. »
En cette rentrée, c’est avec l’envie de rendre accessible un monde « parfois lointain et opaque» que la modeuse en chef a accepté de devenir la marraine des Puces de la Samaritaine. « Ce qu’on va retrouver ici, c’est justement l’âme de Puces de Saint-Ouen, explique Carine Roitfeld. Nous avons choisi de créer des espaces entre la galerie et la brocante, où des meubles vraiment exceptionnel (Perriand, Prouvé…) vont côtoyer des objets beaucoup plus quotidiens. »
Ainsi, seront distillés sur 100 mètres carrés les trésors dénichés « souvent au cul du camion» de la Galerie Pradier-Jeauneau qui se spécialise dans le design du XXe siècle et ceux de Jean-Marc Hervier, quant à lui grand amateur des talents italiens. Ils seront mis en scène sous la forme de véritables pièces à vivre « afin de permettre aux clients de se projeter », précise Carine Roitfeld, et notamment un cabinet noir entièrement décoré par la marraine de l’événement, à son image.
Une sélection pointue des Puces de la Samaritaine
Quelles signatures trouvera-t-on aux Puces de la Samaritaine ? « La sélection mobilise les plus grandes signatures du XXe siècle, des talents d’aujourd’hui et des pièces régionales, de Gironde et de Bretagne par exemple, étaye Jérémy Pradier. On va arriver avec des signatures assez folles des années 40 à 50 qui racontent l’histoire de la France au moment où elle est détruite après guerre et où il faut la reconstruire. Mais aussi des signatures au-delà des 30 Glorieuses, avec du Airborne et évidemment des meubles signés Pierre Guariche, l’une des obsessions d’Aurélien, mon associé. Jean Marc, quant à lui, présentera une sélection de ses designers italiens favoris, issus notamment des années 70, Tobia Scarpa en tête.»
La nouvelle ligne de bougies et de parfums d’intérieur « Forgive Me » de la marque Carine Roitfeld sera également disponible sur l’espace.
« L’idée est de faire vivre les Puces de la Samaritaine comme à Saint-Ouen », rajoute la directrice artistique. Dès qu’une pièce sera vendue, elle sera remplacée par une nouvelle. Un défi, comme le souligne Jérémy Pradier, qui sera néanmoins relevé grâce à une logistique sans précédent mise en œuvre par la Samaritaine. Ainsi, de semaine en semaine, les visiteurs pourront découvrir de nouvelles pépites, comme lors d’une balade à Paul Bert Serpette.
> Les Puces de la Samaritaine se tiendront du 1er septembre au 31 octobre 2023. Site internet de la Samaritaine.
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