Ces quatre hôtels, ancrés dans des quartiers vibrants, réussissent l’exploit d’être aussi cool qu’accessibles. On vous embarque de Montmartre à Belleville, en passant par le quartier Vivienne et les abords de l’Arc de Triomphe, pour des escales hautes en couleur.
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1 – Hôtel Dalila : le plus abordable
Niché entre la place Jules Joffrin et la Recyclerie, dans le bouillonnant 18ᵉ arrondissement, à deux pas des Puces de Saint-Ouen, l’Hôtel Dalila s’imprègne du charme bohème de Montmartre tout en ajoutant un twist contemporain. Aux commandes de cette métamorphose, Giovanna de Bosredon, fondatrice d’Auguri Studio, insuffle à son premier hôtel en solo une âme joyeuse en multipliant les clins d’œil à un Paris iconique et ô combien populaire.

Dès l’entrée, le Dalila impose son style décontracté avec ses tons rouge orangé, sa verrière végétalisée où l’on vient prendre son petit déjeuner et même télétravailler. Les 49 chambres, quant à elles, se déploient sur 7 étages et, entre cour intérieure et rumeur de la ville, certaines offrent même une vue sur le Sacré Coeur. Les têtes de lit en tissu Thévenon évoquent des treilles murales, tandis que des appliques éventails Hay et des lampes métalliques Charlotte Perriand ajoutent une touche graphique et que les photos et œuvres chinées aux Puces rappellent le charme du passé.
Le vrai plus ? La moquette moelleuse et le matelas extra douillet pour encore mieux rêver. Ici pas de restaurant, mais un quartier qui fourmille de bonnes adresses pour ripailler. On est tombé sous le charme de l’Almanach Montmartre, rue Ramey, ouvert par le chef Léo Giorgis qui a eu la bonne idée d’entremêler l’art et la gastronomie. Le chef s’inspire en effet des créations des artistes invités à exposer dans son restaurant pour faire faire évoluer sa carte. Malin !
> À partir de 86 € la nuitée, Hoteldalila.com
2 – Babel Belleville : le plus cosmopolite
Bienvenue à Belleville où l’ailleurs se conjugue avec l’ici. Avec ses 31 chambres patinées d’ocre et de terracotta, mises en scène par Daphné Desjeux, et son atmosphère empreinte de la Route de la soie, l’hôtel déploie un décor captivant entre artisanat berbère et modernité : textiles brodés, luminaires sculptés, meubles et objets chinés, céramiques… chaque recoin respire une authenticité vagabonde.

Pour rejoindre sa chambre, on emprunte un ascenseur qui dévoile au fur et à mesure des étages une tour de Babel dessinée à l’encre de chine par l’artiste Juliette Seban. Le voyage commence… Côté table, Bahar, son restaurant aux accents du monde, mené par la cheffe Clarie Feral Akram, bouscule les papilles : raviolis d’Asie centrale, frites de panisses, épaule d’agneau confite, poulet croustillant à la coréenne…
Une cuisine qui ose l’audace et les mélanges d’épices. En soirée, les cocktails font écho à cet exotisme maîtrisé et on se délecte d’un Madras à base d’un alcool ancestral indien infusé, vanille, massala et citron-miel. Mais Babel, c’est aussi une mission : soutenir le quartier de Belleville, miser sur le local, réduire son empreinte carbone. Une vision solidaire et engagée qui fait battre le cœur de cet établissement comme une enclave de sens et de style.
> À partir de 119 euros la nuitée. Babel-belleville.com
3 – Le Filigrane : le plus intemporel
Après deux ans de travaux, dans le foisonnant quartier Vivienne se dresse l’Hôtel Filigrane comme une ode à l’élégance parisienne. Entre la Bourse et les passages couverts, ce boutique-hôtel 4 étoiles conçu par Sonia Lemagnen (Agence Vertical) et Anne-Claire Majorel (Studio Majorel), s’inspire des billets anciens pour tisser une atmosphère feutrée, où design contemporain et références historiques s’entrelacent avec subtilité entre de jeux de transparence, de verticalité et de matières à tous les étages.

Dès le lobby, le ton est donné : les bleus profonds s’illuminent de touches dorées autour d’une cheminée accueillante et d’un bar qui invite à la pause. Les 43 chambres et suites sont déclinées dans des nuances monochromes autour des 5 couleurs qui composaient les billets : noir, bistre, rouge, bleu et vert. Bois blond et velours doux apportent chaleur et douceur. Les trames et palettes varient en fonction des catégories des chambres et se déclinent aussi dans les salles de bains. Petit plus ? Toutes les chambres sont équipées de steamer !
Si son design soigné dans les moindre détails séduit, son espace bien-être, avec hammam, sauna et bain de détente, offre aussi une véritable parenthèse de sérénité, idéale pour déconnecter après une journée dans l’effervescence parisienne. Les attentions ne manquent pas, à commencer par les financiers maison du petit-déjeuner. Et vu le nombre d’adresses de bouche à la ronde, l’hôtel n’a pas eu besoin de s’encombrer d’un restaurant.
> À partir de 190 € la nuitée. Hotelfiligrane.paris
4 – Miss Fuller Hotel : le plus arty
À deux pas de l’Arc de Triomphe, Miss Fuller est une immersion dans l’élégance onirique de l’Art Nouveau, réinterprétée avec audace. Réalisé par NIDO Architecture, ce projet marque la troisième collaboration du duos d’architectes Chiara Patrassi et Alexandra Bernaudin, qui se sont rencontrées chez Philippe Starck, avec la collectionneuse et fondatrice de la foire Drawing Now, Carine Tissot, également à l’origine d’hôtels inspirés par le dessin.

Après le Drawing Hotel et la Drawing House, l’équipe s’est attaquée à un bâtiment d’époque Art Nouveau. « Nous avons voulu nous inspirer des éléments phares de cette époque – la nature, les courbes, les ornementations riches – mais sans jamais tomber dans le pastiche », explique Chiara Patrassi. Chaque élément, des tapis aux appliques en passant par les niches, le bar et les banquettes, a été dessiné sur mesure et réalisé par des artisans gardiens d’un savoir-faire.
Les 48 chambres et suites arborent papiers peints et moquettes signés par quatre artistes qui se sont chacun emparés d’un étage : Camille Chastang, Fabrice Cazenave, Chloé Dugit-Gros et Camille Fischer. Ces collaborations insufflent une identité unique renforçant l’impression d’un hôtel qui est bien plus qu’un lieu de passage mais une véritable œuvre d’art.
Au rez-de-chaussée, sous une sublime rotonde, la salle du petit-déjeuner et du restaurant évoque un étang apaisant : tapis moelleux en forme de nénuphars, osier tressé, bois clair, velours et papiers peint réalisés par l’artiste Raphaëlle Peria se mêlent dans une douce harmonie. Le bar, quant à lui, se pare de plumes en céramique italienne oscillant entre des tonalités de bleu et de vert émeraude qui rappellent la faune et la flore. Avec son sauna, sa salle de sport, ses espaces bien-être et ses salons baignés de lumière, le Miss Fuller s’impose comme un écrin où le temps suspend son vol.
> À partir de 190 € la nuitée. Missfullerhotel.com