En choisissant sciemment la rue du Vertbois pour installer son nouvel opus parisien, Kitsuné rouvre par la même occasion un cold case dans le milieu de la food et du design à Paris. En 2014, le projet la « Jeune Rue » en faisait rêver plus d’un, à commencer par son très ambitieux commanditaire. On annonçait à l’époque l’avènement d’une rue inédite « dans le monde ». Un lieu de vie exhaustif avec son fromager, son primeur, son glacier, son bar à tapas, son cinéma… et même sa galerie d’art. Bref, l’essentiel de la crème de la crème. Et pour allier le beau et le bon, le quartier prévoyait de prendre forme sous les coups de crayon de stars internationales du design, comme Jaime Hayon, Patricia Urquiola ou encore Tom Dixon. Rien que ça…
Sept années plus tard, le fameux milliardaire a pris la poudre d’escampette et les échoppes concernées sont, pour la plupart, restées en jachère. Si certaines devantures se sont récemment habillées d’autocollants annonciateurs invitant à la curiosité – nous avons repéré au moins un caviste et une boutique de bijoux –, d’autres, comme le Café Kitsuné Vertbois, mais aussi le disquaire Rupture, implanté juste en face et pensé par Pierre Gonalons, ou encore le pâtissier Philippe Conticini, dans la rue adjacente, ont déjà ouvert leurs portes.
Rue du Vertbois : la renaissance
Contactés par IDEAT, les représentants du projet Vertbois confirment leur ambition de redonner à ce quartier coincé entre la place de la République et la rue Saint-Martin les lettres de noblesse promises il y a quelques années. Dirigée par un fonds d’investissement allemand qui a repris l’ensemble des baux immobiliers laissés par la Jeune Rue, une dreamteam constitue avec soin la « famille » des commerces qu’elle invitera sur son terrain de jeu. Galerie, glacier, librairie… Il se murmure que Matali Crasset planche déjà sur un hôtel. Un compte Instagram et une vitrine digitale ont été créées pour mettre en lumière les nouveaux habitants du quartier.
En attendant, Kitsuné a donc reçu le fameux sésame pour installer sa quatrième adresse parisienne rue du Vertbois. Le lieu sert quotidiennement des petits noirs, bien sûr, des lattes (matcha, chaï…) ainsi que d’autres douceurs à déguster. Mais c’est bien plus qu’un simple coffee-shop. On produit aussi sur place un café inédit, qui alimentera bientôt tous les cafés Kitsuné d’Europe… et même celui de Séoul ! Ce « blend » est savamment composé par les équipes de la marque et le torréfacteur Florian Decousser, que l’on peut voir œuvrer chaque jour autour de sa machine. Une tâche exigeante mais nécessaire qui découle de l’amour tout particulier que portent au café les fondateurs de la griffe Kitsuné, Gildas Loaëc et Masaya Kuroki.
Café Kitsuné Vertbois : la passion du café
Celui torréfié chez Café Kitsuné Vertbois se distingue par un équilibre délicat : à la fois savoureux et corsé, avec des notes de chocolat et de miel, on y distingue une légère touche de pêche et une longueur en bouche obtenue grâce à une texture douce et sirupeuse. Ce jus inédit naît de l’assemblage des grains de deux grands cafés, le Mococa du Brésil et le Libertad du Guatemala. Ce café signature se déguste en boissons à emporter mais s’achète aussi, selon la quantité désirée, en grains ou déjà moulu.
> Café Kitsuné Vertbois. 30, rue du Vertbois, 75003 Paris. Site Internet.