Avec Moustache, six ans plus tard, leur engagement va plus loin. Ils veulent « construire un univers domestique pérenne à haute valeur culturelle ajoutée », comme ils le précisent. Une autre de leurs forces, en plus de cette indépendance (relative) vis-à-vis des réseaux de distribution ? « Ne pas se fier au marketing et savoir prendre des risques », comme l’explique Jean-Baptiste Fastrez, qui a profité une nouvelle fois de la liberté que l’entreprise laisse aux créateurs pour lancer, en janvier 2007, la nouvelle lampe Olo, en céramique, dont la « tête » aurait pu figurer au générique de Star Wars.
Depuis le début de l’année, Moustache a sorti aussi les nouveaux papiers peints panoramiques d’Aurélie Mathigot : des paysages bucoliques, nommés Accalmie bien méritée ou Ma mélancolie, pas la tienne, ou bien encore Tranquillité attractive. De son côté, Constance Guisset a dessiné deux décors muraux circulaires, Eclipse et Ellipse, et des centres de tables Canova en céramique qui semblent avoir été façonnés dans de la pâte à modeler. Après Tiger de l’Australien Dylan Martorell, le collectif Les Graphiquants a créé quant à lui le deuxième modèle de tapis du catalogue, Silkscreen, aux motifs surréalistes bleu, blanc, rouge, ainsi qu’une collection de papiers peints en trompe-l’œil.
Et pour finir, le Studio BrichetZiegler a créé des petits supports muraux qui peuvent servir de présentoirs ou de vide-poches, dans la lignée de la collection « Balcon » d’Inga Sempé. Des produits qui entreront peut-être un jour dans les collections du MoMA, tout comme la chaise Bold du collectif Big-Game s’y trouve déjà. En attendant, le business model de Moustache a inspiré, en quelques années seulement, tout une nouvelle famille d’éditeurs de design, prête à en découdre avec la standardisation de nos intérieurs. On leur dit merci !