Il y a trois ans, Mathieu Lehanneur et ses équipes posaient leurs valises à Ivry, dans un bâtiment 1900 “bourré d’énergie” ayant appartenu à EDF. Un véritable “coup de foudre” selon le designer qui apprécie d’être éloigné du centre de Paris. Ici, dans la “Factory”, ils dessinent, conçoivent, produisent (en partie), assemblent et expédient les projets menés à bien. Si la partie atelier, au rez-de-chaussée est quelque peu chaotique, avec ses tables et ses luminaires en train d’être assemblés et emballés, l’étage est quant à lui ultra léché. L’œil est immédiatement attiré par la matériauthèque, là où Mathieu Lehanneur expose maquettes, dessins et échantillons de matières, et où la torche olympique trône en maître.
De l’autre côté, servant d’antichambre au bureau du maestro, une galerie baignée de lumière met en avant ses dernières créations. Le sofa Familyscape dans une version aux coussins arc-en-ciel réalisée pour l’exposition « Ici et Maintenant » de Christie’s, à Paris, et la Loose Chair s’impriment notamment sur les rétines, tout comme sa dernière création en date, imaginée pour Roborock, soit un écrin qui transforme la station d’accueil de leur robot aspirateur Saros en table d’appoint design. “On ne peut pas dire qu’un aspirateur traditionnel soit rigolo à utiliser ni qu’il soit particulièrement désirable : nous n’avons qu’une envie, c’est de le cacher dans un placard et de l’oublier. Le robot-aspirateur, c’est une toute autre histoire, une autre aventure, un nouvel objet vivant que l’on accueille chez soi et qui évolue de manière autonome. On peut presque s’y attacher ! Il met au placard la notion de corvée, et le modèle de Roborock, extrêmement bien pensé, est petit, tout rond et même plutôt mignon.”
L’idée du projet est de magnifier non pas le robot en lui-même mais bien sa station d’accueil afin qu’elle puisse s’intégrer à un intérieur comme n’importe quelle pièce de mobilier. Mathieu Lehanneur l’imagine en piano à queue des temps modernes, cet instrument technique, fonctionnel, presque technologique dans sa complexité, qui est devenu un meuble à part entière, habillant même les salons de ceux qui ne savent y jouer. Le designer a ainsi transposé ses codes, du bois laqué aux détails en laiton, sur le Compagnon, cette niche qui abrite la station et où vient se réfugier notre nouvel ami une fois sa mission accomplie. Découverte en images :
Pour plus d’informations, visitez le site https://fr.roborock.com.
