Fermob est depuis de nombreuses années l’une des marques de luminaires les plus en vogue. La rédaction est partie à la rencontre de son dirigeant dans le but d’en savoir plus sur son univers.
IDEAT : Fermob et l’éclairage, nouvelle ou vieille histoire ?
L’éclairage a toujours fait partie de l’histoire de Fermob, même de façon anecdotique. Il y a une vingtaine d’années, nous proposions déjà des bougies, des lanternes pour compléter notre gamme et, encore avant, un lampadaire sur pied à volutes. Mais c’est à l’automne 2015 que Fermob a vraiment débuté son aventure sur le terrain du luminaire.
IDEAT : Pourquoi une marque de mobilier s’y est-elle intéressée ?
À cette époque émergeait la tendance du jardin comme cinquième pièce de la maison. Je crois d’ailleurs avoir été l’un des premiers à le définir ainsi. L’offre d’éclairage était une réponse à l’analyse de la performance de nos points de vente et à celle de l’enseigne. En 2015, le marché n’était pas encore totalement dans le tout-numérique, le mobilier occupait de la place en magasin. Nos revendeurs nous demandaient d’enrichir les espaces de présentation. Pour notre part, nous trouvions que ces derniers manquaient de vie, qu’il fallait les ouvrir aux accessoires… Nous avons donc commencé avec les dessous-de-plat, les sets de table, les coussins, pour en arriver aux luminaires…
IDEAT : Comment avez-vous procédé ?
Fermob, c’est la joie de vivre. La lumière est gaie, vivante. Cela convenait donc bien à l’esprit de la marque et s’intégrait à notre offre de mobilier. J’ai abordé le sujet en concevant des produits avec la dimension design du métal et de la couleur ainsi qu’en maîtrisant complètement la chaîne de fabrication. Par ailleurs, nous avons pris une participation de 50 % dans la société Smart&Green, spécialisée dans les lampes à LED nomades et la lumière connectée. Cela nous permet de développer nos compétences et de respecter une approche écoresponsable, l’une de nos lignes directrices.
IDEAT : Preuve de vos ambitions, vous avez même ouvert, à Marseille, un magasin consacré aux luminaires…
Avoir un magasin-laboratoire nous a appris à connaître les consommateurs. Cela démontre nos aspirations, mais cela ne signifie pas que nous voulons devenir distributeurs. C’est une aide dans notre réflexion sur les corners luminaires chez nos revendeurs. Par exemple, nous avons récemment ouvert une boutique à Londres à la suite du rachat de notre distributeur partenaire.
IDEAT : Revenons à la toute première collection, « Balad ». C’est à Tristan Lohner que vous la devez…
Oui. Il m’a présenté le projet « Balad » alors même que j’étais en train d’étudier le luminaire. C’était la bonne rencontre au bon moment.
IDEAT : Ont suivi des déclinaisons et d’autres collections. Et aujourd’hui ?
Nous disposons de cinq collections dont « Mooon ! » et « Aplô », de Tristan Lohner, « Hoop », de Joseph Mazoyer, et le tabouret lumineux Inouï, du Studio Fermob. Nous proposerons deux nouvelles lignes par an, entre 2023 et 2025, sans compter un accroissement des gammes existantes. Le luminaire représente entre 10 et 15 % de notre chiffre d’affaires, et cela progresse. Cette année, nous dévoilons Ludo, un interrupteur connecté qui pilote plusieurs lampes à distance, en varie l’intensité et la température de lumière. Toujours dans le domaine du luminaire intelligent, nous disposons de notre application Fermob Lighting. Nous déclinons aussi « Mooon ! » en applique filaire. Elle possède un système breveté Quick’n’clic pour une installation facile, un domaine que nous explorons également.
IDEAT : Est-ce à dire que Fermob va aussi investir l’intérieur ?
Tout comme le mobilier utilisé en intérieur alors qu’il a été conçu pour l’extérieur, nos luminaires se retrouvent souvent dans un salon, une chambre d’enfant… Plus qu’un usage indoor ou outdoor, ce qui nous guide dorénavant, c’est la mobilité. Je suis persuadé que nous allons prendre conscience de l’importance d’un éclairage personnalisé, que l’on emporte avec soi, au gré de ses besoins.