L’éditeur de mobilier Porada à la conquête de l’hexagone

Entreprise familiale depuis trois générations, le fabricant de meubles perpétue, depuis 1948, son savoir-faire à l’italienne. Une maestria enrichie par la créativité de quelques designers français.

Dans son bureau de Cabiate, commune située entre Côme et Milan mais aussi siège de la maison Porada, Bruno Allievi, ancien directeur général, contemple un cliché encadré au mur. Une photographie de bois denses où, se plaint-il, il n’a pas pu trouver de champignons cette année.


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Porada, le plus français des fabricants italiens

Certaines de ces parcelles de chênes auraient été données aux fidèles de Napoléon lors de ses campagnes, ajoute-t-il. Deux cents hectares en Bourgogne que Porada a acquis en 2011, afin de pouvoir assurer la production de ses meubles chaleureux et singuliers, commencée voilà soixante-quinze ans.

Les pieds en marbre de la table Osmose, signée Patrick Jouin, transpercent-ils le plateau en noyer ? Et non, il s’agit simplement d’un trompe-l’œil. Fauteuils Ella du même designer. Vitrine Atsuko de David Dolcini.
Les pieds en marbre de la table Osmose, signée Patrick Jouin, transpercent-ils le plateau en noyer ? Et non, il s’agit simplement d’un trompe-l’œil. Fauteuils Ella du même designer. Vitrine Atsuko de David Dolcini. DR

Mais l’entreprise fondée par Luigi Allievi, le père de Bruno, ne se contente pas d’acheter des terrains en France, elle importe également quelques signatures du design hexagonal. À commencer par le Bordelais Emmanuel Gallina, qui n’en est pas à sa première collaboration avec la marque italienne. On lui doit dernièrement le fauteuil et le pouf Amarantha, reconnaissables à leur ossature aérienne en noyer massif (teinte moka ou wengé). Sur l’assise en cuir, déclinable en dix coloris, est disposé un coussin personnalisable grâce à la vingtaine de tissus de la collection.

Osmose change de peau

Autre pièce tricolore du catalogue Porada, la table de salle à manger Osmose, conçue par Patrick Jouin. Celle-ci se compose d’un plateau en noyer aux bords profilés en bois massif, qui repose sur six pieds en marbre. Ces derniers, grâce à des inserts de la même finition, semblent traverser l’imposante pièce de bois pour apparaître à sa surface. Un trompe-l’œil qui s’offre une nouvelle version, en ce début 2024, avec un plateau en marbre et des pieds en noyer, comme un négatif de la première version, présentée à l’occasion de Maison&Objet in The City (jusqu’au 22 janvier).

Ossature en noyer massif, assise en cuir et coussin en tissu composent le fauteuil Amarantha, d’Emmanuel Gallina, pour Porada. Il s’accompagne d’un pouf. Table d’appoint Ekero de Tollgard&Castellani.
Ossature en noyer massif, assise en cuir et coussin en tissu composent le fauteuil Amarantha, d’Emmanuel Gallina, pour Porada. Il s’accompagne d’un pouf. Table d’appoint Ekero de Tollgard&Castellani. DR

L’éditeur poursuit par ailleurs son soutien aux jeunes talents valorisant le travail du bois à travers son Prix international du design. La 11e édition, qui a cette année pour thème le fauteuil, récompensera de sept prix les finalistes le 23 février.


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