MIKE KARLSSON LUNDGREN

Le mobilier à poils fait son grand retour dans nos intérieurs

Par

Marie Godfrain

le 31 janvier 2024

Pour répondre à notre envie de (ré)confort, le mobilier seventies, qui fait un retour en grâce dans nos intérieurs, s’habille depuis peu de poils longs ou duveteux. Un style qui a du chien !

Panneaux en Inox, tabourets en plastique rouge ou galettes de chaise orange, le mobilier et les accessoires des années 70 font à nouveau fureur en version originale ou adaptés par des créateurs contemporains. Un courant qui, associé à notre inclination pour les intérieurs apaisants et enveloppants, fait naître une tendance : les meubles poilus.

Du mobilier à poils qui a du chien

Un look néorural très seventies pour le fauteuil et les poufs en laine de mouton de la première collection du studio ukrainien Mapico signée Mariia Puliaeva (Maïno). — Un look néorural très *seventies* pour le fauteuil et les poufs en laine de mouton de la première collection du studio ukrainien Mapico signée Mariia Puliaeva (Maïno). DR

Ainsi, des coussins mœlleux sur un canapé aux couvertures en fausse fourrure créent une ambiance seventies douillette. Combiné à des teintes et à des motifs rétro, le poil long joue aussi parfaitement la carte vintage. Au cœur de cette mode, le tapis à l’esprit bohème dont l’épaisseur apporte une dimension tactile aux intérieurs (modèle Feather, chez Kasthall). La marque de linge de lit Bed and Philosophy s’empare également du sujet dans sa collection « Vanilia » aux coussins, housses et plaids pelucheux, tandis que le fauteuil Grass, de l’éditeur portugais Greenapple, aux courbes généreuses, arbore une robe orange clair, presque animale.

Tout en courbes, la pièce de mobilier à poils Grass (Greenapple) à la texture à la fois veloutée et satinée apportera à n’importe quel salon une sophistication vintage. — Tout en courbes, la pièce de mobilier à poils *Grass* (Greenapple) à la texture à la fois veloutée et satinée apportera à n’importe quel salon une sophistication vintage. DR

Un style contemporain

Mais celui qui nous replonge avec le plus de fidélité dans l’esprit néorural des années 70 grâce à son mobilier à poils, c’est l’éditeur ukrainien Maïno (présenté en France dans la galerie Sana Moreau), dont le fauteuil, le pouf, les tapis et les coussins en laine de mouton des Carpates sont signés Mariia Puliaeva pour le studio Mapico et tissés à la main par des artisans locaux sur des métiers anciens.

Mariées à du bois clair, à des teintes pastel ou à du métal, les matières duveteuses adoptent un style contemporain. Le fauteuil Tagadá chez Stamuli, ultra-robuste et accueillant, de teinte bleu roi, est simplement pimpé d’un coussin au poil soyeux couleur vieux rose. Le plus iconique reste Cipria, un canapé dessiné par Fernando et Humberto Campana pour Edra, constitué de neuf coussins indépendants, en fourrure écologique particulièrement douce. Un cocon à poser au milieu de son salon dans lequel se blottir, rêvasser ou faire une sieste.