La renaissance lumineuse d’un appartement parisien signée Studio RMGB

Dans un duplex parisien figé dans les années 90, le studio RMGB a joué les chirurgiens esthétiques. Résultat : une réinterprétation raffinée, où la lumière, les volumes et le sur-mesure orchestrent une symphonie discrète mais impécable de confort et d’élégance.

Le premier contact avec cet appartement parisien aurait pu décourager les plus optimistes. Des matériaux sans éclat, une atmosphère glacée et un plan daté, directement hérité des années 90. Mais derrière cette froideur, une évidence : les volumes généreux et la lumière naturelle déjà présente, malgré les contraintes, dessinaient la promesse d’un lieu d’exception. Le studio RMGB n’a pas hésité à saisir ce potentiel. Le projet : ouvrir, fluidifier, simplifier. Offrir une nouvelle âme à ce duplex, entre chic maîtrisé et décontraction feutrée, tout en connectant enfin l’appartement à son toit-terrasse, jusque-là réduit au rôle ingrat de dalle technique. Les propriétaires, modernes et curieux, partageaient cette vision. Pas de caprice de matériaux ou d’exigence décorative hors-sol, mais une quête d’équilibre et de cohérence. Autrement dit : concevoir un lieu qui se vit autant qu’il se regarde.


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Volumes, lumière et mobilier sur mesure : l’équation RMGB

Pour parvenir à ce nouvel équilibre, le studio a procédé à une véritable dissection du plan. Perspectives ouvertes, circulation fluidifiée, intégration subtile des meubles dans l’architecture. Le mobilier sur mesure, pensé comme une extension de l’espace, relie usage quotidien et esthétique. Chaque pièce trouve ainsi sa place dans une mise en valeur des volumes.

Dans cette approche, RMGB s’inspire de Jacques Grange, qui orchestre pour chacun de ses décors une conversation naturelle entre architecture, mobilier et œuvres d’art. Ici aussi, chaque élément – des assises aux bibliothèques intégrées – s’inscrit dans une logique globale. Rien n’est décoratif pour lui-même, tout est pensé pour intensifier l’expérience spatiale. « L’enjeu était de retrouver ce juste équilibre entre sophistication et simplicité, entre culture et confort, pour que chaque détail paraisse évident« , rappellent en cœur Baptiste Rischmann et Guillaume Gibert, les fondateurs du studio.

L’élégance comme évidence : du défi structurel à la légèreté

Le plus grand challenge ? Travailler avec les contraintes structurelles. Car derrière les apparences, le bâtiment imposait ses limites. Le résultat devait donner l’illusion d’une légèreté absolue, comme si tout avait toujours été ainsi. C’est dans ce décalage entre exigence technique et fluidité apparente que le projet trouve sa force.

Même la curation d’œuvres d’art et le choix du mobilier participent de cette recherche : un intérieur à la fois sophistiqué et naturel, où la culture s’invite sans ostentation. Le plus beau compliment, d’ailleurs, est venu des propriétaires eux-mêmes. Dès les premiers instants, ils se sont sentis « chez eux ». Sans doute la seule vraie définition du luxe.


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