C’est à elle que l’on doit la nouvelle carte sucrée du Musée Carnavalet et celle du traiteur parisien Otto. A l’occasion des fêtes de fin d’années, Andrea Sham nous livre les quelques éléments qui composerait sa table de fêtes rêvée.
Tout débute par une pièce signée Florence Knoll pour Roche-Bobois. C’est ce grand nom du design du XXe siècle, qui a conçu cette élégante table ovale en marbre blanc veiné dressé sur un piètement cruciforme en acier chromé. Un petit bijou dont la couleur crème a su séduire Andrea Sham.
Une table qui s’accompagne de quelques chaises conçues par Niels Otto Møller dans les années 1960, reconnaissables à leur délicat dossier en teck, disponibles chez Pamono.
Côté textile Andrea Sham, choisit « le lin ancien brodé, avec peu de bordures, très sobre et classique (…) j’ai une préférence pour la couleur unique. » Des modèles ultra simples et unis à retrouver notamment dans le concept store Merci.
Place à la vaisselle ! « J’aime aussi tout ce que je peux trouver chez les antiquaires et en brocante, mais aussi acheter chez les créateurs et les créatrices. J’aime particulièrement, les céramistes et les designers qui font des services de table comme Forma, Judith Lasry, Lola Moreau, ou encore Yellow Nose Studio. »
« J’adore également ce que fait Astier de Villatte, que cela soit pour les plats, les services et et la verrerie. Pour les assiettes je les aime d’une seule couleur à la fois, plutôt claires en général car cela met en valeur la nourriture. Néanmoins j’aime aussi les pièces étranges et aux formes particulières. Pour les grands plats, c’est l’inverse, je les aime toujours un peu extravagants et étonnants, contrairement aux assiettes de service. »
En ce qui concerne les couverts, la pâtissière souligne son goût « pour le traditionnel et l’ancien, j’aime la patine que l’âge apporte », tout en ayant « une petite préférence pour le fait main pour le moderne. C’est un mélange des deux, j’aime beaucoup les couverts créés par des artistes et designers, comme Dali et Lalane. »
Encore une fois, Andrea Sham s’en va explorer les jeunes univers créatifs de talentueux comme La Romaine Editions qui propose d’élégantes cuillères torsadées en céramique dont la forme rappelle celle d’un coquillage. Celui de la designer Natalia Criado, qui mélange formes géométriques, inspirations colombiennes et pierres naturelles a aussi su charmer la pâtissière. Des pièces oniriques, qui font tout à fait écho aux créations graciles en verre borosilicate d’Ulysse Sauvage, « que j’adore » souligne-t-elle.
Pour ce qui est des mets sucrés, Andrea Sham opte pour « un grand plat sur pied, peut-être en céramique, verre, argent, bois, marbre. Puis des petites assiettes délicates ».
Quant à la « décoration de table, j’aime l’épuré tout en sachant que j’ai une tendance à surcharger et que je trouve cela aussi très beau. Tout dépend du contexte, car l’abondance – notamment des grands plats et de la décoration, est toujours un plaisir. Je rêve un jour de réaliser une table comme dans « Hook »! »
Avant de concevoir le repas imaginaire des enfants perdus, Andrea Sham nous livre son menu idéal pour les fêtes de fin d’années : en entrée, « des huîtres avec des crudités colorées comme des feuilles de salade avec crème, accompagnées de blinis à la crème crue et d’œufs de poisson ». Puis un « grand poisson en croûte ou une courge en croûte avec une sauce citron moutarde, légumes verts vapeur ou à l’eau. » Enfin, place à un « beau plateau de fromages et de beaux pains », suivi par un « croquembouche comme une religieuse et un plateau de fruits ».