Hôtel Grand Powers, entre héritage et invention

Métamorphosé par l’intervention de l’agence d’architecture Artefak, l’hôtel Grand Powers renoue avec un esprit Art déco teinté de modernisme à l’italienne mais sait aussi vivre avec son temps.

C’est une histoire de renaissance comme le Triangle d’or parisien sait si bien en écrire. Derrière l’aristocratique façade haussmannienne, la liberté des Années folles jumelée avec le chic italien des années 60 fait entrer le Grand Powers dans une nouvelle dimension. Pour orchestrer la résurrection de son hôtel familial, Alexandra Marang a choisi de s’entourer des architectes Vincent Bastie et Arnaud Behzadi (de l’agence Artefak), associés à la décoratrice Cathy Crinon. Leur plan ? Renouer avec l’hôtel tel qu’il se vivait un siècle plus tôt, quand les voyageurs anglo-saxons faisaient étape à Paris avant de rejoindre la French Riviera.

Les 50 chambres et suites lumineuses prennent les couleurs du moment : rose poudré, vert céladon, bleu paon. Pour la touche bien-être, le tapis de yoga est à disposition dans la penderie.
Les 50 chambres et suites lumineuses prennent les couleurs du moment : rose poudré, vert céladon, bleu paon. Pour la touche bien-être, le tapis de yoga est à disposition dans la penderie. Romain Ricard

Après avoir déverni le grand escalier de chêne sculpté, redessiné les espaces de fond en comble, créé un spa et colorié tout cela à l’air du temps, l’équipe a fait en sorte que le luxe 5 étoiles règne de nouveau à tous les étages : moulures, tentures (Pierre Frey), hauts volumes… L’élégance est aussi au top dans les salles de bains avec des miroirs à la Carlo Scarpa qui signent le fil rouge de l’hôtel.

Dans les salles de bains, des miroirs qui se superposent, comme un clin d’œil aux ouvertures circulaires de l’architecte et designer italien Carlo Scarpa (1906-1978).
Dans les salles de bains, des miroirs qui se superposent, comme un clin d’œil aux ouvertures circulaires de l’architecte et designer italien Carlo Scarpa (1906-1978). Romain Ricard

Une atmosphère douce et intemporelle

Marbre et laiton, fauteuils tendus de velours, bouquets délicats, comme un écrin « couture », le Café 52 accueille une trentaine de convives. Le quartier y déjeune healthy et détox d’un smørrebrød, d’un poke bowl et d’un jus pressé minute. Au dîner, le negroni (cocktail composé de gin, vermouth rouge et Campari) se réinvente au mezcal, la carte s’étoffe en tapas, les desserts (de Christophe Michalak) sont sans gluten, le tout servi par un personnel d’une rare gentillesse.

Le Café 52 propose des suggestions équilibrées et de saison orchestrées par le chef Maxime Raab.
Le Café 52 propose des suggestions équilibrées et de saison orchestrées par le chef Maxime Raab. Romain Ricard

Bien-être encore, Le Tigre Yoga propose un de ses cours dans la plus grande des suites chaque premier jeudi du mois – chacune des 50 chambres et suites renferme d’ailleurs un tapis de yoga dans sa penderie. Joliment intime, le spa s’associe à Dermalogica pour des soins experts. Et quand on apprend que l’hôtel se met en quatre pour les enfants, on pense ne jamais repartir.

Le Spa Thala a été imaginé comme un cocon protecteur et énergisant.
Le Spa Thala a été imaginé comme un cocon protecteur et énergisant. Romain Ricard

> Grand Powers Paris. 52, rue François-Ier, 75008 Paris. Tél. : 01 47 23 91 05.
> Chambre double à partir de 365 €.

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