« Forme publique » célèbre le renouveau du mobilier urbain

Depuis 2012, la biennale Forme Publique investit l’esplanade de la Défense avec un mobilier urbain innovant. Entre les tours du quartier d’affaires, sa quatrième édition privilégie aujourd’hui détente et partage, autour de trois projets menés par les designers Jean Couvreur, Pierre Charrié et Robert Stadler.

Inaugurée le 3 octobre dernier, la biennale Forme Publique s’invite pour une nouvelle année entre l’Arche de la Défense et le bassin de Takis. Pendant douze mois, les riverains du quartier et les habitants du Grand-Paris sont invités à venir tester – et commenter – une nouvelle série d’expérimentations autour du mobilier urbain. Mot d’ordre de cette quatrième édition, « Le Générique » se matérialise à travers trois projets potentiellement reproductibles et industrialisables qui, un jour, signeront peut-être l’identité de tout le quartier, à la manière du générique d’une série télévisée.

Banc abrité Spécimen Beta créé par Pierre Charrié avec Rondino.
Banc abrité Spécimen Beta créé par Pierre Charrié avec Rondino. © Carlos Ayesta

Dans la lignée des pérégrinations artistiques proposées par Les Extatiques et de la récente ouverture du complexe Oxygen, la Défense a fait appel à la créativité des architectes, designers et paysagistes pour poursuivre sa mue en un véritable lieu de vie. Parmi les 30 candidatures reçues, les équipes de l’agence Nez Haut, spécialisée dans la scénographie urbaine et en charge de la direction artistique, ont au final privilégié la simplicité. En termes de formes mais aussi d’usages, à travers des créations qui invitent simplement à se reposer, se rassembler ou simplement déjeuner dehors…

Jean Couvreur a pensé sa Persienne comme « une table de repas à géométrie variable ».
Jean Couvreur a pensé sa Persienne comme « une table de repas à géométrie variable ». © Carlos Ayesta

Auteur du plus petit gradin du monde, Jean Couvreur investit à nouveau l’espace public avec des feuilles de métal ajourées, dont les pliures dessinent des assises et des abris. Déclinée en quatre versions, comme chacun des projets sélectionnés, cette réinterprétation des persiennes s’agrémente également d’une table. De même que le Tapis Volant imaginé par Robert Stadler en collaboration avec TF Urban, une entreprise stéphanoise qui a déjà conçu un banc pour le jardin de la Villa Savoye, ainsi qu’une sculpture extérieure conçue par Arik Levy, à l’occasion de la Paris Design Week 2013.

Générique, un modèle pensé par Robert Stadler avec TF urban pour créer des repères dans l’espace urbain. 
Générique, un modèle pensé par Robert Stadler avec TF urban pour créer des repères dans l’espace urbain.  © Carlos Ayesta

Minimaliste et gracile, le projet du designer autrichien contraste avec les ondulation sculpturales et fonctionnelles du projet de Pierre Charrié. Porté par un piétement en acier, les lattes de son Spécimen Beta épousent la topographie de l’esplanade avec une fluidité qui génère tables et assises, tout en évoquant les formes organiques du monde végétal et animal. Un parti pris que le public aura tout le loisir de départager via un questionnaire en ligne jusqu’à l’automne 2020. Avant que le projet le plus plébiscité ne soit déployé sur l’ensemble de l’esplanade.

La Persienne de Jean Couvreur existe également en version sans table.
La Persienne de Jean Couvreur existe également en version sans table. © Carlos Ayesta

> Biennale Forme Publique, jusqu’en octobre 2020 sur l’esplanade de La Défense, et pour les passionnés de design urbain, faites une visite et donnez votre avis sur inscription.