« Les Extatiques », un souffle d'art contemporain sur La Défense

Les Extatiques sont de retour ! Le plus grand musée à ciel ouvert d’Europe invite les passants à un voyage artistique de haut vol au pied des tours de la Défense.

La Défense n’est pas qu’un quartier d’affaires ! C’est aussi un lieu de vie et un territoire de création. C’est ce que cherche à démontrer l’exposition « Les Extatiques » à travers une dizaine d’installations monumentales qui longent l’esplanade. Après une première édition l’année dernière pour fêter les 60 ans du quartier, « Les Extatiques » revient  pour une nouvelle exposition en plein air. Les passants peuvent découvrir une autre facette de ce lieu à travers un parcours artistique inédit et insolite. Cette année, les artistes (émergents comme renommés…) ont été conviés à composer avec le thème de l’air et du vent.

« La Voiture sur le lampadaire » de Benedetto Bufalino (2019).
« La Voiture sur le lampadaire » de Benedetto Bufalino (2019). © Carlos Ayesta

 « J’ai eu envie de proposer à des artistes de jouer avec l’air. L’air qui inspire mais aussi l’air qui souffle sur ce territoire soumis aux vents, cet espace où l’horizon aérien est présent comme nulle part ailleurs dans la ville, ce quartier inventé pour refléter l’air de la modernité… », explique Fabrice Bousteau, commissaire de l’événement. Les œuvres sont toutes dans un registre décalé : une balançoire géante figée vers le ciel, une fleur de lotus gonflable, des tentacules de poulpe qui s’emparent d’un immeuble… Ces structures artistiques font vite oublier les tours de verre et d’acier de La Défense et viennent insuffler une touche de poésie et de légèreté à cet espace très urbain.

Fog Sculpture #07156 de Fujiko Nakaya.
Fog Sculpture #07156 de Fujiko Nakaya. © Carlos Ayesta

Le parcours débute aux « Bassin Takis » où l’on peut admirer l’œuvre imaginée par l’artiste japonaise Fujiko Nakaya, connue pour ses sculptures de brouillard. Une installation qui ravit les passants en ces temps de fortes chaleurs. On rencontre ensuite la majestueuse Breathing Flower de l’artiste et designer coréen Choi Jeong Hwa. Cette immense fleur de lotus gonflable s’anime au rythme des pulsions de l’air. « J’ai peur de la “vraie” nature. Peut-être que tout ce que je peux appréhender est une idée de la nature à l’abri de la destruction, donc j’en crée une artificielle pour la regarder et l’apprécier », confie l’artiste. De son côté, le Lyonnais Benedetto Bufalino transforme une fois de plus l’espace public en un terrain de jeu et décide de poser une voiture sur un lampadaire (qui s’allume la nuit). Spécialisé dans le détournements d’objets urbains, il réussit à inviter l’art jusque dans les endroits les plus incongrus.

Breathing Flower de Choi Jeong Hwa.
Breathing Flower de Choi Jeong Hwa. © Carlos Ayesta

Arrêt sur image. Une balançoire grandeur nature suspendue en plein air vient défier les lois de la gravité. Baptisée Eloge de l’envol, cette sculpture de Philippe Ramette nous fait replonger en enfance mais nous interroge également sur les concepts de liberté et de dépassement de soi. A quelques pas, on tombe nez-à-nez avec Octopied-Building, d’immenses tentacules qui jaillissent d’un bâtiment. Conçue par le duo britannique Designs in Air, cette sculpture clôt l’exposition en beauté avec son visuel délirant et qui ne manque pas d’humour.

Eloge de l’Envol de Philippe Ramette.
Eloge de l’Envol de Philippe Ramette. © Carlos Ayesta
Octopied-Building de Designs in Air.
Octopied-Building de Designs in Air. © Carlos Ayesta

> « Les Extatiques ». Esplanade de La Défense. Jusqu’au 6 octobre.

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