Ne cherchez aucune corrélation entre la passion de Deirdre Dyson pour les tapis et son mariage avec James Dyson, le roi des aspirateurs sans sac, il n’y en a pas ! C’est pour des raisons bien plus pragmatiques que madame s’est lancée dans le business des tapis : « En 1998, j’en cherchais un pour ma maison, mais je n’en trouvais pas », se souvient la chef d’entreprise. « Le propriétaire d’un magasin m’a suggéré d’en concevoir un moi-même et a offert de me le fabriquer. Séduit par le résultat, il m’a finalement proposé de devenir designer ! » De fil en aiguilles, Deirdre deviendra associée, puis prendra les rênes de l’entreprise rebaptisée de son nom en 2001. Passionnée de dessin, celle qui a étudié à l’école de peinture Byam Shaw de Londres trouve ainsi un débouché inattendu pour exprimer sa créativité. « Mon sens artistique est lié depuis toujours à l’expérience visuelle, et mon approche des tapis est exactement la même. J’aime explorer des thèmes, à travers des photos, des croquis ou des livres, m’immerger dans un sujet avant de commencer à dessiner. »
Entièrement réalisés à la main (par des artisans népalais utilisant de la soie de Chine ou de la laine tibétaine, ou confectionnés dans le Yorkshire et en Écosse pour les modèles en laine de Nouvelle-Zélande), les tapis Deirdre Dyson sont fabriqués à la commande et vendus entre 800 et 1 300 € le mètre carré. Sur catalogue, mais aussi sur mesure (de toutes formes et dimensions, avec une palette de plus de 2 000 nuances), ce service fait de chaque tapis une pièce unique, comme n’importe quel objet d’art.
Ainsi, la dernière collection « Walking on Art » porte bien son nom. Composée de neuf motifs qui jouent sur les dégradés de couleurs, elle produit de surprenants jeux de lumière. « C’est l’utilisation de formes abstraites et de couleurs limitées mais subtiles qui crée cette impression d’espace et de lumière », analyse Deirdre.
Aussi beaux que confortables, les tapis de Misses Dyson se situent à la frontière entre art et design. Des œuvres forcément uniques car, selon Deirdre : « Il n’existe pas de perfection absolue pour les tapis. Et c’est tant mieux, car sinon ils se ressembleraient tous ! »
www.deirdredyson.com