Au fil des pages de A Week Abroad Copenhagen, dernier-né de la maison d’édition indépendante A Week Abroad, on arpente la ville pour y flâner, y penser, y habiter comme un local, ne serait-ce qu’une semaine. Le livre invite à poser un regard oblique sur Copenhague : celui des artisans, architectes, designers et cultivateurs qui l’animent et la vivent. Sept figures locales, sept angles d’approche d’une ville qui a fait de la réinvention douce son mode de vie. À mi-chemin entre carnet d’adresses pointu et manifeste urbain discret, ce guide est surtout un antidote au tourisme hors-sol, à dévorer en arpentant ses rues pendant les 3 Days of Design, qui agitent cette semaine la capitale danoise.
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Une ville, 7 regards : le guide qui replace l’humain au centre de l’histoire
A Week Abroad Copenhagen s’infiltre dans les interstices du quotidien, là où le design se fabrique à la main, où l’écologie s’expérimente dans des fermes urbaines et où le mot « durable » ne se plaque pas sur des vitrines en plexiglass. Chaque chapitre est un portrait, chaque portrait une porte d’entrée dans la ville.

On rencontre Josephine Michau, fondatrice du Copenhagen Architecture Forum, qui décrypte les stratégies d’une ville passée de port pollué à capitale écoresponsable. On croise Søren Ejlersen, ancien chef reconverti en pionnier du maraîchage bio adepte des paniers saisonniers. Kim Dolva, lui, taille ses chaises dans du chêne local et emballe ses créations dans du carton recyclé. Chacun incarne un Copenhague parallèle, plus souterrain, mais aussi plus vibrant.
Design, écologie et quotidien : la ville vécue plutôt que visitée
Ce que révèle A Week Abroad Copenhagen, c’est un art de vivre local sans folklore : celui d’un design discret mais exigeant, d’une mobilité pensée pour les corps, d’une culture culinaire enracinée dans la terre et les saisons. Le guide n’impose pas un parcours, il propose des échappées.

Au programme : adresses confidentielles (un café niché dans une ancienne station-service, une galerie au fond d’une cour…), lieux cultes revisités (le parc de la Glyptothèque, la station-service dessinée par Arne Jacobsen…) et promenades à vélo à la découverte des ponts les plus photogéniques de la ville.
Copenhague ne se donne pas en spectacle, elle se murmure. Et ce livre est sa bande-son discrète, en sourdine, à trimballer partout dans la poche arrière d’un jean. Rien d’ostentatoire, tout est à hauteur d’humain. Et c’est justement ce qui fait toute la différence.
> « A Week Abroad Copenhagen », collection et éditions A Week Abroad, 145 pages, bilingue français / anglais, 25 € (version imprimée) et 16 € (eBook) sur Aweekabroad.com
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