Carolina Filgueiras, héritière dans le bain de l'hôtellerie brésilienne

Héritière des hôtels Emiliano (São Paulo, Rio de Janeiro), Carolina Filgueiras est en charge des espaces spas et des relations internationales de cette chaîne brésilienne ultrachic. Pour prolonger ce travail autour du bien-être, Carolina vient de lancer Santapele, une ligne de cosmétiques 100 % naturels. L’ouverture récente de l’Emiliano de Copacabana, est l’occasion de découvrir le premier spa Santapele, soit 540 m2 dédiés à la relaxation, la détox et à la revitalisation avec des programmes sur mesure.

Votre mode de transport favori ?
Je ne connais rien de plus romantique que les voyages en train. Le mouvement, le bruit et les paysages sont souvent incroyables.

Une histoire vraie qui vous est arrivée dans un avion ?
Il y a quelque temps, j’ai eu la chance de voyager à côté d’une amie d’enfance que j’avais perdue de vue depuis quinze ans. C’était vraiment le hasard. Nous avons discuté pendant tout le vol et avons découvert que nous vivions toutes les deux à Los Angeles, assez près l’une de l’autre.

Votre compagnie aérienne favorite ?
J’adore l’esprit de Virgin Airlines : décontracté et bienveillant.

Votre plus beau voyage ?
J’ai passé trois semaines en Indonésie, un voyage dont le climax fut le lever de soleil depuis le sommet d’un volcan, après avoir gravi ses flancs à cheval.

Le voyage de vos rêves ?
L’île Maurice. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est un voyage dont je rêve depuis l’enfance, que je n’ai jamais fait et que je vais probablement m’offrir avant la fin de l’année…

Une ville dont vous ne vous lasserez jamais ?
Paris. J’aime le style parisien, son élégance discrète m’inspire au quotidien. À chaque nouveau séjour, sa culture continue de me séduire, ses croissants me donnent l’eau à la bouche et sa beauté me fascine toujours.

Votre hôtel favori au bout du monde ?
Il n’est pas à proprement parler au bout du monde, mais le Royal Mansour de Marrakech est un véritable joyau. J’y ai vécu un séjour authentique, notamment grâce à l’excellence de son service.

Où partez-vous recharger vos batteries ?
Paraty, près de Rio de Janeiro, où nous avons notre maison de vacances. Chaque jour, nous prenons notre bateau pour atteindre des plages secrètes de fous, cernées par la paix et le calme de l’Océan. Et la nuit, j’adore profiter de la vie culturelle du centre historique de Paraty.

Où sont vos racines ?
Je suis originaire de São Paulo, mais j’ai vécu en Europe pendant deux ans : à Londres, en Suisse et en Espagne. Et je suis installée à Los Angeles depuis treize ans. Je me considère donc comme un hybride…

Où se cache votre plage préférée ?
Sur l’île privée d’Ilha das Almas (l’île de l’âme, en portugais), à Paraty. Un sanctuaire paradisiaque dont la profondeur du vert émeraude de l’océan me fascine.

Quelles seraient des vacances idylliques pour vous ?
Nuits tièdes, sable sur mes pieds et vue de rêve…

Vos dernières vacances ?
New York, où j’ai passé une semaine à sillonner les allées de Central Park à vélo et à nourrir les écureuils.

Vos prochaines vacances ?
J’ai très envie de retourner à Cuba. J’aime ce pays qui tente de sauvegarder son histoire et sa culture. La Havane est comme un musée en plein air et je rêve de me plonger dans le bain musical propre à l’île.

Quelle destination vous a le plus déçue ?
Toutes celles que j’ai découvertes en mauvaise compagnie…

Ce que vous n’aimez pas dans le voyage contemporain ?
Le manque de glamour. Je suis nostalgique de cette époque révolue où l’on écrivait des lettres, où l’on portait de beaux chapeaux et où l’on emportait avec soi plus de vêtements que ce dont on avait besoin. Mais bon, je vois bien que cela ne colle plus du tout avec notre époque et notre style de vie !

Quelles sont vos habitudes lorsque vous arrivez dans votre chambre d’hôtel ?
Je vide immédiatement ma valise et j’emporte des petites bougies, des huiles essentielles, mon carnet, un livre… Tout pour en faire ma maison.

Quel est, selon vous, l’avenir des transports ?
Avec la course après le temps et le rôle des nouvelles technologies dans le business de l’aviation, il y a de nouveau une opportunité pour les avions ultrarapides.

Où se cache la ville du futur ?
Je n’y suis jamais allée, mais je pense à Auckland, en Nouvelle-Zélande, pour sa qualité de vie et le parfait équilibre entre nature et vie urbaine.

Que voudriez-vous changer dans le business de l’hôtellerie ?
Avec l’émergence des chaînes à l’échelle mondiale, les établissements sont devenus vraiment trop standardisés, perdant leur identité et leur connexion à la culture locale. Il est temps de revenir à des valeurs traditionnelles d’hospitalité basées sur l’authenticité, la bienveillance et la convivialité.

Quels sont les challenges que rencontreront les hôtels du futur ?
Les hôtels de luxe doivent travailler à proposer une expérience totale, basée sur la personnalité de chacun, ses goûts, ses envies, en effectuant un travail plus fin sur chaque hôte.

Un livre qui parle du voyage ?
L’alchimiste, de Paulo Coelho, car le véritable voyage est intérieur. C’est celui de l’esprit.

Un film ?
Sept ans au Tibet, car il met en relation plusieurs cultures. Il montre en effet comment une nouvelle culture peut émerger de la disparition d’une autre.

Votre dernière émotion artistique ?
Chaque fois que je joue du piano ! En ce moment, je me consacre au superbe Clair de lune, de Debussy, tiré de sa Suite bergamasque, et à Una Mattina, de Ludovico Einaudi.

Quel explorateur vous a le plus marquée ?
Jacques-Yves Cousteau. Quand j’étais petite, mon père m’a beaucoup montré ses documentaires sous-marins.

Quel quartier parisien serait idéal pour y ouvrir un hôtel ?
Je dirais à une distance de marche raisonnable des galeries d’art, boutiques, restaurants et squares… Donc à Paris, cela pourrait être n’importe où… même si j’ai une préférence pour la rue de Babylone.

Quel est votre quartier fétiche à São Paulo ?
J’aime le quartier des Jardins, avec ses parcs magnifiques, car tout peut s’y faire à pied. J’aime la mixité urbaine, qui mélange résidentiel et commerce, et le contraste entre les tonalités vertes des vieux arbres et le gris de la jungle urbaine.

Et quelles y sont vos bonnes adresses ?
J’adore prendre mon petit déjeuner à Pao de Queijo Haddock Lobo, près de Jardim Paulista, dîner au sushi-bar UN, me balader vers Livraria da Vila pour trouver un nouveau livre et aller au marché fermier du jeudi situé rue Barão de Capanema.

Comment définiriez-vous São Paulo ?
São Paulo est indéniablement la ville des 3C : chaotique, cosmopolite et créative.