Pour les fêtes, la rédaction d’IDEAT vous dévoile cinq idées cadeaux pour amateurs de design postmoderne.
Douce nuit
Pour sa toute première table de chevet, Goodmoods, bureau de style et média, s’offre un petit meuble plein d’embonpoint répondant au doux nom de “Sleepy”. Réalisé en frêne et en placage de merisier, son allure pourrait le faire passer pour un petit animal. Avec ses pieds rebondis, son délicat jeu de couleurs, et ses volumes forts, il semble apporter une dose d’humour et de sympathie à n’importe quel intérieur, où il pourra faire office de chevet ou de guéridon.
> Table de chevet « Spleepy » chez Goodmoods
Déjà culte
Voilà un siècle que la vénérable maison d’édition Alessi, fleuron du design italien poursuit son chemin, accompagnée par les plus fameux designers. Pour célébrer ses cent printemps, elle s’offre une année de festivité, et met en avant douze valeurs propres à sa maison, via des pièces jamais éditées jusqu’alors. Celle campée par “Twergi”, gamme de salière, poivrière et tire-bouchon, n’est autre que l’artisanat industriel. Elle est conçue via un processus de tournage en partie manuel, avec du bois de hêtre et habillée de couleurs vives grâce à des peintures à base d’eau et sans solvant. Imaginée par la figure tutélaire du mouvement Memphis, la collection allie l’esthétique d’Ettore Sottsass à une conception responsable.
> Collection “Twergi” d’Ettore Sottsass pour Alessi
Tentaculaire
Conçue en 1982 par le designer japonais proche du mouvement Memphis, la table “Medusa”, issue de la collection “Night Tales” est présentée comme un animal domestique fantastique, évoquant la figure mythologique de la Méduse. Les yeux avertis reconnaitront via ses pieds en zigzag, les bras de la corbeille à fruits “Mourmansk” de Sottsass. Quant à son plateau en verre irisé et dichroïque, il change de couleur en fonction de l’angle et la puissance de la lumière ambiante, tout en projetant des ombres colorées dans la pièce occupée par la “Medusa”.
> Table ronde “Medusa” par Masanori Umeda
Architectural
Autre membre éminent de l’équipe Memphis, la Française Nathalie du Pasquier, artiste plasticienne connue pour son travail pluridisciplinaire, notamment autour du textile, des tapis, du mobilier mais aussi autour de motifs venant orner les meubles de ses collègues. La designer a aussi pensé toute une série de sculptures, avec les codes propres au mouvement italien éditées par Bitossi Ceramiche, toutes réalisées à la main.
> Sculpture Projet Memphis F2 par Nathalie du Pasquier chez Bitossi Ceramiche
D’anthologie
A la célébrissime formule de Mies van der Rohe “Less is more”, appelant à toujours plus d’épure, l’architecte américain Robert Venturi (prix Pritzker 1991) à qui l’on doit l’extension de la National Gallery à Londres répondait “Less is a bore”. Remettant en question le tout puissant style moderniste né dans les premières décennies du XXe siècle, ce théoricien appelait via sa rieuse maxime à une architecture plus joyeuse, renouant avec la culture et l’histoire, et brossait au passage la silhouette de l’architecture post-moderne. Une sentence qui vient titrer l’ouvrage d’Owen Hopkins, narrant cette folle épopée architecturale, publié aux éditions Phaidon. Au programme, près de 200 bâtiments mis en lumière, afin de dessiner les contours de ce courant artistique, qui a remué la fin du siècle dernier.
> “Postmodern Architecture : Less is a bore” par Owen Hopkins aux éditions Phaidon