Il n’est pas toujours bien vu qu’une marque se rapproche d’une école. Mais ce duo peut aussi engendrer projets et belles histoires. C’est le cas de Tectona et de l’École cantonale d’art de Lausanne (ÉCAL). En 2011, lorsque Pierre Keller, alors directeur de l’établissement, convie Arnaud Brunel, le propriétaire de Tectona, à le visiter, le charme opère.
Tectona sur les bancs de l’ÉCAL
À tel point que l’un de ses diplômés, Adrien Rovero, se verra commander une collection, « Tatami », sortie en 2013. S’ensuivent d’autres rencontres : Anthony Guex, étudiant en 2015, prépare son master Design produit en étant accompagné par Tectona. S’inspirant du banc iconique Glenwood, il propose Lausanne, sa version équipée d’un dossier en aluminium, qui sera éditée en 2016.
En 2018, c’est le banc Muse, d’Isabelle Baudraz, qui est retenu par le musée Picasso-Paris, lequel s’est associé à l’ÉCAL pour la création de ses assises, qui seront fabriquées par Tectona. « Nous partageons des valeurs communes : une recherche de simplicité, d’innovation, une quête pour repenser les formes, constate Blanche Aloisi de Crépy, directrice générale de Tectona. Cette école devenue internationale, très renommée et ouverte sur le monde, nous offre beaucoup à travers ses étudiants, que nous accueillons et qui ont une vraie appétence pour la matière, la recherche, le prototypage… »
Dénicheur de talents
D’ailleurs, elle est tellement prometteuse qu’elle a vu sortir de ses rangs ou compte parmi ses enseignants quelques grands noms que l’on retrouve chez Tectona. Les membres de Big-Game (voir IDEAT #151), par exemple, en sont issus et entretiennent avec la marque une relation forte depuis 2011 : ils ont créé la collection « Clubhouse », participé à la sélection des designers du concours organisé pour les 40 ans de Tectona, pour lequel Pierre Keller était membre du jury.
Julie Richoz, autre brillante diplômée de l’établissement, a pour sa part imaginé Cicala, associant teck et Inox. Sans oublier Pierre Charpin et les frères Bouroullec, enseignants également et auteurs de collections pour la marque. « La relation avec l’école n’a rien d’opportuniste et s’entend sur le long terme », confie Blanche Aloisi de Crépy. Difficile, parfois, de quitter l’école !