En collaboration avec la galerie Horae, Maxime Carcaly et Chloé Fournet, duo inventif à la tête de +one agency, présentent l’exposition Les matières ne s’achèvent jamais du 26 mai au 9 juin. Les œuvres de trois jeunes artistes, Lucie Douriaud, Esther Michaud et Louise Vendel, dialoguent dans cet espace sensible.
Une carte blanche collaborative
Fondée par Gervaise Thiriet et Nicolas Deshais-Fernandez, la galerie Horae a la particularité de privilégier les projets dans lesquels le vivant, la nature et le végétal font écho à l’artificiel, à ce qui est fabriqué par la main de l’Homme. Respectivement architecte et paysagiste, ils ont à cœur de proposer seulement quatre expositions par an, au moment des équinoxes et des solstices. Entre ces dates, la galerie offre carte blanche à d’autres acteurs et actrices du champ artistique et culturel, en adéquation avec leurs valeurs.
Également attachés à ces dimensions, c’est tout naturellement que +one agency a émis l’idée de montrer le travail de trois plasticiennes dont la pratique s’articule autour du vivant et de l’inorganique. Soucieuses des enjeux environnementaux actuels et des conséquences de l’activité humaine sur la planète, les trois artistes exposées dans Les matières ne s’achèvent jamais présentent des œuvres hybrides et ambivalentes.
À la croisée des matières
L’exposition Les matières ne s’achèvent jamais débute avec un extrait de Larosh péi, une sculpture réalisée par Lucie Douriaud en roche volcanique de l’île de la Réunion et bâche de chantier. Les deux matériaux – l’un issu de la nature, l’autre fabriqué par l’être humain – ont été associés les uns aux autres sous forme de disques, tel des fragments de collier de perles que l’on aurait déposés à même le sol. L’aspect brut du basalte couplé à la souplesse du plastique semble faire écho à l’action de l’Homme sur la nature : tantôt en rupture, tantôt en harmonie avec celle-ci.
Tout comme Lucie Douriaud qui observe les paysages se transformer au gré de l’activité humaine, Esther Michaud développe un travail autour des interactions entre structures végétales et structures humaines. Elle s’attache à reproduire visuellement certains détails et tente de greffer de formes naturelles à des matériaux industriels comme l’acier par exemple ou encore le polymère. Tels des objets d’un musée futuriste, ses œuvres témoignent des conséquences de l’activité humaine sur les espèces végétales.
Enfin, Louise Vendel propose avec l’œuvre Store un délicat travail au fusain sur un rideau de papier. Pensée comme un trompe-l’oeil, elle met en abyme la construction de l’Homme dans son environnement naturel. En représentant une cabane dans les bois, l’artiste tente de cerner les limites entre espace intime et espace partagé.
> Exposition Les Matières ne s’achèvent jamais, jusqu’au 9 juin. Plus d’informations sur les actualités des prochains mois de la +one agency