Pour Serax, le designer José Lévy a dessiné la collection «Fontainebleau» et la met en scène dans sa maison à la campagne, près de Paris. Rencontre.
IDEAT : Que faites-vous au jardin ?
Joseph Lévy : Tout : je mange, je me repose, je discute, je lis, je travaille…
IDEAT : D’où vient l’inspiration de la collection Fontainebleau pour Serax ?
Joseph Lévy : Mon travail se nourrit du souvenir des lieux, des gens, des choses de la vie. Pour cette collection, j’ai repensé à ce salon en fer forgé et métal perforé blanc de mon enfance, dans les années 70. Mais aussi à Mathieu Matégot (l’un des designers les plus actifs des années 50, NDLR), que j’aime beaucoup. Initialement cette gamme s’inspire de l’une des pièces que j’avais imaginée pour Corinne Bensimon Maison : à sa demande, j’avais dessiné une série d’après mon expérience marocaine. Matégot, l’authentique ou la copie, est très présent dans le paysage marocain. J’ai ensuite complété l’ensemble pour mon propre usage. J’habite près de Fontainebleau, dans un village en bordure de la forêt, à une heure de Paris, la distance idéale pour un dépaysement rapide. Ce mobilier m’accompagne en fidèle et solide compagnon.
Selon vous, quelles qualités doit avoir un salon de jardin ?
Il doit être beau et pratique. Ce salon « Fontainebleau » est composé de plusieurs pièces qui s’adaptent aux besoins de chacun. Chaque élément est très léger grâce à la structure perforée, qui produit des jeux de lumière, un peu à la façon de l’ombre projetée par les arbres. Et il y a deux types de coussins : fermes pour l’assise, moelleux pour le dossier, comme si vous preniez votre oreiller pour l’utiliser dehors…
Comment s’est passée la collaboration avec Serax ?
J’aime beaucoup leur exigence stylistique et le fait que leurs lignes soient accessibles. Ils sont très rigoureux. Mon travail, c’est de concevoir et d’accompagner les différents stades de la création d’un produit mais chacun doit vraiment assumer sa fonction. Nous venons de signer pour deux nouvelles collections.