Voici notre city guide pour un long week-end foisonnant dans la cité lombarde.
Milan est en train de connaître un grand bouleversement. Pour le comprendre, il faut donc remonter plusieurs siècles en arrière. Et deuxièmement prendre de la hauteur, en grimpant sur le toit du Duomo. Il s’agit de son édifice le plus iconique, et de la deuxième plus grande cathédrale gothique au monde. Maintenant, laissez le regard filer vers le nord-ouest. Dans cette partie de la ville, en quelques années, le quartier CityLife est sorti de terre, pensé comme une collection de bâtiments griffés. Aux trois tours centrales, signées Zaha Hadid, Arata Isozaki et Daniel Libeskind, s’adjoindra bientôt une quatrième dessinée par l’agence BIG : The Portico. Actuellement, elle compte 53 000 m2 en construction.
Le musée du Novecento
Face au Duomo et à la galerie Vittorio-Emanuele II, le musée du Novecento, bâti dans les années!30, possède des salles contemporaines au dernier étage. Le restaurant off re une vue époustoufl ante sur le Duomo. Via Marconi, 1.
Tél. : +39 02 884 40 61.
La plus célèbre, la tour Generali, de Zaha Hadid, a eu d’emblée la volonté de s’inscrire dans le patrimoine de la ville. Ainsi, avec 44 étages et une torsion hélicoïdale, elle se réduit en hauteur et finit en tour purement verticale aux derniers étages. Cette coquetterie architecturale permet en effet de conserver l’alignement avec les axes principaux de Milan. Deuxièmement : la tour Allianz. Celle-ci est dessinée par Arata Isozaki et Andrea Maffei, et est sans contexte le plus haut bâtiment d’Italie. Comme l’illustrent ses 209 mètres de haut, 50 étages et plus de 50 000 m2 disponibles, ses mensurations sont hors du commun. Elle puise son inspiration de la Colonne sans fin, de Brancusi.
Des galeries à ciel ouvert
Dernier chantier en date de la ville, CityLife est un nouveau quartier construit au cœur du deuxième plus grand parc de la ville. En réalité, il s’agit aussi du premier aménagé depuis le XIXème siècle. De plus, une série d’œuvres d’art contemporain est dispersée le long des allées et sur les pelouses. Parmi ces créations in situ, on retrouve la forêt de mâts Coloris, de Pascale Marthine Tayou. Ou pour citer un autre exemple, la sculpture Philemon et Baucis, d’Ornaghi et Prestinari…
Dans le sud-est de la ville, le quartier de Porta Romana abrite le même mariage de l’architecture et de l’art contemporain. Son exemple par excellence est la Fondation Prada, inaugurée en 2015. Rem Koolhaas y a orchestré un savant collage de béton et d’aluminium dans un ancien complexe industriel. Au fond, la diversité des espaces permet de multiplier les expériences. Ainsi, sur 19 000 m2, on peut découvrir des œuvres de Lucio Fontana, Yves Klein, Donald Judd, Gerhard Richter, Damien Hirst, Louise Bourgeois… Outre ces signatures majeures des XXe et XXIe siècles, le lieu protéiforme se démarque aussi du fait des expositions temporaires étonnantes et visionnaires.
La Fondation Prada
Ouverte en 2015 dans le sud de Milan dans une ancienne distillerie réaménagée par l’agence OMA (Rem Koolhaas) : 19 000 m2 consacrés à l’art contemporain. Du rooftop de sa torre, une vue à 360° sur les toits de la ville permet d’apercevoir jusqu’à la tour Hadid (ou tour Generali).
Une vision à long terme
Depuis une dizaine d’années, d’autres quartiers ont vu la transformation de petites usines en lieux culturels. Un exemple de bâtiment important mué en fondation d’art contemporain est le hangar Bicocca, de Pirelli, transformé en Fondation Feltrini. Cet espace a été imaginé par les architectes Herzog et de Meuron. On peut aussi citer le Mudec, par David Chipperfield.
Le Bosco Verticale a, quant a lui, été érigé à Porta Nuova. L’architecte Stefano Boeri a imaginé ces deux tours, agrémentées de 20 000 plantes et arbres. Ce quartier d’affaires est un autre symbole du dynamisme de Milan. Tant au plan architectural qu’économique, il s’érige en « phare » visible de très loin. Il est arrivé à maturité en même temps que l’Exposition universelle de 2015, qui fut un révélateur de la révolution milanaise. Une révolution architecturale, artistique et urbanistique qui invite le curieux à musarder dans cette ville à taille humaine, mais avec les atouts d’une capitale.
Y ALLER
En avion, choisissez d’atterrir à Linate, l’aéroport le plus proche du centre (1 h 30). En train, comptez 7 h.
L’ENIT, Office national italien de tourisme, prodigue tous les renseignements nécessaires à la préparation d’un séjour en Italie sur son site Italia.it.
Plus d’informations également sur le site de la ville de Milan Yesmilano.it