PDW 2019 : Merci explore « La deuxième vie des choses »

A partir du 31 août, le concept-store Merci attaque la rentrée avec une exposition manifeste sur l’upcycling, baptisée « Surcyclage, La deuxième vie des choses ». Visite en avant-première…

En contrepoint du salon Maison & Objet, la Paris Design Week (5-14 septembre) s’apprête à jalonner la capitale de huit parcours thématiques, chacune dans un quartier. Dédiées aux mutations des espaces de travail, à l’architecture d’intérieure, à l’artisanat d’art ou aux icônes de la discipline, ces balades aborderont aussi le concept d’upcycling. Ce sera notamment le cas chez Merci, où matières recyclées et détournements des usages s’entremêleront jusqu’à la mi-septembre pour dévoiler toutes les dimensions d’une démarche toujours plus en vogue.

« Il y a huit ans, nous avions déjà consacré une exposition à l’upcycling. Mais avec le temps, la tendance s’avère de plus en plus forte. Autrefois associée au do it yourself et aux loisirs créatifs, elle structure aujourd’hui la pratique d’artisans, de designers et des plus grandes entreprises. » Daniel Rozensztroch, directeur artistique de Merci.

Stylo Caran d’Ache, fabriqué à partir de capsules Nespresso recyclées.
Stylo Caran d’Ache, fabriqué à partir de capsules Nespresso recyclées. Caran D'ache x Nespresso

Avec « Surcyclage, La deuxième vie des choses », le concept-store parisien célèbre un mode de création devenu incontournable, y compris au sein de son adresse du Haut-Marais. Avec le même souci éthique et qualitatif qui a façonné sa réputation, l’enseigne lifestyle mise une fois de plus sur l’éclectisme avec une sélection composée de pièces uniques, artisanales et industrielles, comme celles empruntées à la dernière collaboration entre Nespresso et Caran d’Ache.

Banc du studio Maximun, réalisé à l’aide d’anciennes barrières de sécurité.
Banc du studio Maximun, réalisé à l’aide d’anciennes barrières de sécurité. Maximum

Même diversité du coté des signatures, comme en attestent les chaises chinées et revampées par Paola Navone, à proximité du nouveau banc du studio Maximum, fabriqué à partir de barrières de sécurité. Entre les créations de la maestria italienne et celles du jeune studio français, les designers en herbe s’illustrent également par l’intermédiaire du Colombien Simon Ballen, à peine diplômé de la prestigieuse académie d’Eindhoven.

Repéré par Daniel Rozensztroch à la dernière Design Week d’Eindhoven, Simon Ballen signe une collection de vases incorporant des déchets de l’industrie minière colombienne.
Repéré par Daniel Rozensztroch à la dernière Design Week d’Eindhoven, Simon Ballen signe une collection de vases incorporant des déchets de l’industrie minière colombienne. Simon Ballen
Suspensions Good&Mojo, fabriquées à partir des déchets liés à la sylviculture. A droite, suspension New Citizen.
Suspensions Good&Mojo, fabriquées à partir des déchets liés à la sylviculture. A droite, suspension New Citizen. Good&Mojo / New Citizen

Avec les abats jours de Good&Mojo ou les suspensions de New Citizen détournant verres et assiettes, le design made in Netherlands semble être à l’honneur – qui s’en plaindrait ? – mais l’exposition n’en est pas moins internationale avec de nombreuses pièces japonaises et marocaines, des carnets en papier recyclé venus d’Inde ou des suspensions en plastique et fibres naturelles réalisées en Amérique du sud. Tressées à partir de fil de téléphone en Afrique du Sud, les corbeilles de Mahatsara jouxtent de la vaisselle en verre recyclé réalisée en Syrie. Alors que la France se démarque, par exemple, grâce aux sacs et paniers que Marina Richer conçoit à partir d’anciens casiers ostréicoles.

Corbeilles de Mahatsara en fil de téléphone tressés.
Corbeilles de Mahatsara en fil de téléphone tressés. Mahatsaha
Sac de Marina Richer, fondatrice de la marque Matlama.
Sac de Marina Richer, fondatrice de la marque Matlama. Matlama

Inspiré par ses voyages en Asie, l’artiste Nicolas Lefeuvre réalisera quant à lui une toile à l’encre du Japon. Sous la verrière du magasin et les yeux de chacun, il assemblera pour cela des draps Merci au fil d’or. Un hommage à la technique du Kintsugi pour révéler, une fois de plus, l’indéniable potentiel décoratif de l’upcycling.

Premier aperçu du travail de Nicolas Lefeuvre.
Premier aperçu du travail de Nicolas Lefeuvre. Nicolas Lefeuvre

> Exposition « Surcyclage, La deuxième vie des choses », du 31 août au 21 septembre chez Merci. 111 boulevard Beaumarchais, 75003 Paris.