Quand Tomas Erel nous dit que « l’idée de départ de DesignerBox était de faire travailler des designers sur du design de création », il ajoute dans la même phrase « et le rendre vraiment accessible ». Cela ne signifie pas produire du design a minima. Chaque mois, pour la modique somme de 19,90 €, c’est une surprise que Designer Box continue d’envoyer à ses abonnés ; le contenu de la boîte qu’ils reçoivent est le fruit d’un projet de design à part entière et non une version réduite de la discipline.
Certains d’entre eux ont d’ailleurs été réédités tant la demande était forte – venant même d’un public hors abonnés. Si on peut offrir à l’aide d’une simple carte cadeau un abonnement d’une durée de deux à douze mois seulement, n’importe qui peut acquérir ces créations sur le « Shop » du site de Designer Box, moyennant un coût supérieur au prix de l’abonnement, bien sûr. Le montant s’élève toutefois rarement au-dessus de 60 €… Les best-sellers ? Le saladier Hippo d’Antoine Lesur, la carafe Egg-s de Sebastian Bergne, les chouettes en bois Les Ducs de Big-Game ou les verres Picardie Jars du 5.5 DesignStudio. Le catalogue réunit ainsi une longue liste de designers et d’architectes, de Ionna Vautrin à Piero Lissoni.
Philippe Lehr est formel : « Ce n’est pas une quelconque idée de marque qui est mise en avant mais les créateurs, connus ou non. » Designer Box s’y emploie depuis ses débuts et totalisera très bientôt 70 objets conçus en exclusivité par des designers. Si certains sont plus décoratifs que d’autres, ils remplissent surtout – et c’est revendiqué – les fonctions les plus diversifiées. Qu’il s’agisse d’Osmoze, enceinte lumineuse et connectée de Matali Crasset (fabriquée par Thomson) ou du splendide miroir Peacock de Ionna Vautrin, « design plus accessible » ne signifie pas « design en version dépréciée ». Les objets créés déclinent un nombre important de fonctions.