Pour les 180 ans de Yves Delorme, la maison imagine « Robestar », une collection qui fait du peignoir un habit de jour au diapason du cool.
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Robe d’anniversaire
Le peignoir a ce petit quelque chose qui vous place entre la pudeur et la nonchalance, le cool ultime d’un artiste sortant de scène et le vêtement de maison d’un écrivain. On pense à Diderot, attablé à écrire vêtu de sa robe de chambre bleue, peint par Charles André Van Loo en 1767, ou au célèbre Monument à Balzac en bronze sculpté par Rodin.
Le monde du cinéma a lui figé dans nos esprits la puissance d’un Scarface, dans sa première adaptation en 1932 par Howard Hawks, où l’acteur Paul Muni porte une robe de chambre en soie. Jeffrey Lebowski également, alias The Dude dans The Big Lebowski (1998), des frères Cohen, s’en sert telle une revendication à la fainéantise. Tout comme le personnage de Bill Murray dans Lost in Translation (2004), de Sofia Coppola, errant couvert de celui de son hôtel tokyoïte, icône d’un certain détachement face à la vie.

En musique, l’image des adieux de Jacques Brel sur la scène de l’Olympia en 1966, où il est habillé d’un modèle rayé, revient en mémoire. Plus récemment, le chanteur Asap Rocky et son groupe, dans leur titre Yamborghini High (2016), arboraient une couleur d’éponge différente. Enfin, les inimitables Chilly Gonzales ou Philippe Katerine qui s’en affublent souvent, sur scène ou dans leurs clips.
Pour les 180 ans de la maison Yves Delorme, sa directrice marketing et communication, Caroline Cooren, a eu l’idée de la collection « Robestar » qui envisage le peignoir comme un habit de jour. « Parce qu’ils sont dans le mouvement et dans le show, qu’ils aiment jouer avec le vêtement, ce sont les artistes qui nous ont inspirés pour cette transformation », explique-t-elle. La marque a ainsi créé dix motifs pour éditer 180 modèles qui seront offerts à des personnalités.

Impossible de connaître qui seront les heureux élus. À peine arrive-t-on à savoir que le président de la République en fait partie… Un projet immortalisé lors d’une séance photo orchestrée au Racing Club de France, à Paris (VIIe ). Cultivant ainsi une atmosphère rétro, mais plaçant définitivement le peignoir comme la tenue la plus appropriée pour célébrer un anniversaire.
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