La vie de château en version contemporaine, un spot champêtre pour bons vivants, une rétrospective du génie anglais David Hockney : trois bonnes raisons de programmer un week-end à Aix-en-Provence.
1. Dormir au Château de la Gaude
À deux pas du centre-ville, pile en face de la montagne Sainte-Victoire, le château de la Gaude est une destination en soi au pays de Cézanne : le combiné gagnant entre hôtellerie, gastronomie, bien-être, œnotourisme, design et art.
En quatre ans, le Studio Frémont, basé à Aix-en-Provence, a transformé cette bastide classée du XVIIIe siècle, au milieu d’un domaine viticole, en un boutique-hôtel 5-étoiles et crée des extensions, notamment le spa dans un ancien haras et les restaurants du chef étoilé Matthieu Dupuis Baumal. Au choix, 17 chambres sur trois étages au mobilier en chêne clair dessiné par Olivier Frémont lui-même ou, plus insolite, trois suites isolées, avec de larges baies vitrées en demi-cercle grandes ouvertes sur les vignes et la forêt.
Amoureux du bel ouvrage, le propriétaire a choisi pour éclairer les espaces communs des luminaires de Mathieu Lustrerie, également fournisseur du Château de Versailles. Passionné de design et d’art contemporain, il a exposé des œuvres de Gaetano Pesce et Jaime Hayon dans le caveau et parsemé la propriété de peintures et de sculptures de L’Atlas, Michel Soubeyrand, Robert Combas, Denis Defrancesco ou encore Philippe Pasqua. Dont un requin de 7 mètres en inox au milieu des jardins à la française…
> Château de la Gaude, 3959 Route des Pichinats, Aix-en-Provence.
2. Prévoir un déjeuner-pétanque à Gaodina
Voilà une adresse qui fleure bon le Sud, de l’assiette jusqu’au décor : un mas traditionnel du XVIIIe siècle, situé dans la campagne aixoise, et réinventé par Delphine Sauvaget (Les Sources de Caudalie, le C.O.Q. Hôtel Paris…) : « de la terre cuite au sol aux murs à la chaux recouverts de carreaux de faïence, j’ai repris les codes de la Provence et reproduit l’esprit chaleureux d’une maison de famille avec plusieurs espaces, de longues banquettes maçonnées, d’autres arrondies, plus intimistes », explique l’architecte d’intérieur.
Deux frères trentenaires et leur père ont imaginé ce concept original de restaurant à tester dedans (sous la verrière) ou dehors (dans le parc), ouvert de 7h à minuit, 7 jours sur 7, toute l’année.
Gaodina, prononciation locale de « Gaudina », c’est « se donner du bon temps » en provençal. Comprenez ici partager les plats créatifs et locavores du chef Naim Chhiba, certains tout droits sortis du four à braise : déjeuner léger, tapas à l’afterwork, brunch le week-end, dîner plus gastronomique en soirée. Et profiter du soleil au bord de la piscine ou de l’ombre du boulodrome, sous les arbres centenaires.
> Gaodina, 1075 Chemin du Mont Robert, Aix-en-Provence.
3. Voyager dans l’univers fantasque de David Hockney
Dernière étape d’une longue tournée en Europe, Aix-en-Provence reçoit ce printemps au musée Granet « David Hockney, collection de la Tate ».
Sur plus de 700 m2, cette exposition retrace la carrière de l’un des plus célèbres artistes contemporains avec une sélection de 103 œuvres, de ses premiers travaux d’étudiant à ses peintures les plus connues, la plupart issues de la Tate Gallery londonienne.
En plus de 60 ans, David Hockney, citoyen britannique, bientôt 86 printemps, autoproclamé fan de Cézanne et désormais installé en Normandie, a réussi à toucher tous les publics, avertis ou non. Il a su faire évoluer son art, variant les techniques, les supports (gravure, dessin, peinture, photo, création numérique), les couleurs, les sujets, pour mieux partager sa perception, sans cesse renouvelée, du monde, de la nature, de son environnement. Toujours avec poésie et malice.
> « David Hockney, collection de la Tate », jusqu’au 28 mai 2023, musée Granet. Place Saint-Jean de Malte, Aix-en-Provence.
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