Vincent Poujardieu expose ses essaims lumineux chez Coutume Studio

Entamé l’année dernière avec les designers Studiopepe, le cycle d’expositions temporaires lancé par l’agence d’architecture intérieure Coutume{Studio} se poursuit cet été avec Vincent Poujardieu, dont la série de luminaires baptisée « Nida » investit une scénographie inédite.

Présentées dans un cube blanc, les pièces du designer bordelais Vincent Poujardieu scintillent de mille feux chez Coutume{Studio}. Et pour cause : ces lustres, ces lampes à poser et ces lampadaires juchés sur des tiges graciles sont travaillés à l’or 24 carats. Inspirée par les nids d’abeilles sauvages dont elle tire son nom (« Nida »), cette collection de luminaires de différentes dimensions s’articule autour d’un même motif : l’alvéole.

Coutume{Studio} fait dialoguer, les créations puissantes de Vincent Poujardieu avec les pièces d’autres designers.
Coutume{Studio} fait dialoguer, les créations puissantes de Vincent Poujardieu avec les pièces d’autres designers. Studio Brinth

Habituellement plébiscitée par le secteur de l’aéronautique pour sa légèreté et sa haute résistance, la structure alvéolaire en aluminium se détourne de son usage premier. Habillée du métal précieux, elle diffuse une lumière couleur miel élégante et empreinte de jeux cinétiques générés par le maillage hexagonal. Cet essaim incandescent a séduit le Mobilier national et l’ambassade de France aux États-Unis, qui ont récemment acquis certains de ces spécimens pour les installer Villa Albertine, à New York.

Des créatures oniriques

Le lampadaire de la même collection arbore un piètement composé d’un tube en Inox cintré, équilibré par deux fines tiges qui se croisent.
Le lampadaire de la même collection arbore un piètement composé d’un tube en Inox cintré, équilibré par deux fines tiges qui se croisent. Studio Brinth

À Bordeaux, à l’adresse inaugurée en 2019 par Frédéric Aguiard et Karine Pelloquin, les objets du lauréat 2012 du prix Connaissance des arts (décerné par l’Académie nationale des sciences, des belles lettres et des arts de Bordeaux) sont transportés dans un univers des plus intimistes, comme l’expliquent ces deux décorateurs et architectes d’intérieur. « Les pièces de Vincent Poujardieu sont le plus souvent exposées dans des endroits tout blanc. Rarement dans des espaces où elles sont censées aller finalement. On avait envie de les extraire de leur dimension éclatante quasi excessive », révèlent-ils.

Pour l’occasion, des modèles en or mat ont ainsi été édités. Distribués au sein de ce lieu hybride, à mi-chemin entre le showroom, la galerie et la demeure particulière, ils croisent les styles et les époques : des statues du XVIIe siècle aux vases en céramique de Paola Paronetto en passant par une table contemporaine en noyer de DK3 et les chaises Owl en bois brûlé éditées par Coutume{Studio}. Ce faisant, les luminaires de Vincent Poujardieu se métamorphosent en de douces et étranges créatures oniriques.

> « Nida » de Vincent Poujardieu. Au Coutume{Studio}, 46, rue Lafaurie-de-Monbadon, 33000 Bordeaux, jusqu’au 29 juillet. Coutumestudio.fr