2022 va sonner le grand retour de la décoration théâtrale. Après le rouge, IDEAT s’intéresse au retour de la tendance du disco, qui s’incarne à merveille à travers le travail de deux designers américaines et d’un nouveau spot parisien. Affaire à suivre…
La fête selon Kelly Wearstler
La plus connue des décoratrices américaines a récemment étendu son activité en proposant, sur son site e-commerce, une curation de pièces design exclusives. Pour sa première collection, Kelly Wearstler a invité le collectif artistique néerlandais Rotganzen autour du thème du disco pour une collection capsule. Les cinq œuvres en édition limitée qui composent Quelle Fête prennent la forme de boules à facettes fondues. La série incarne une certaine ambivalence entre la joie et la tristesse, et brouille les frontières entre les objets et l’art. Elle fait également entrer, non sans humour, le disco à la maison…
Interrogée par IDEAT sur la tendance disco, la décoratrice américaine se réjouit : « Les boules disco font peut-être figure d’objet inattendu en déco, mais c’est pourquoi elles fonctionnent si bien ! Elles peuvent voler la vedette dans une pièce aux tons neutres, mais sont aussi assez audacieuses pour se démarquer dans une pièce pleine de motifs, de textures et de couleurs. En réfléchissant la lumière, les couleurs et les mouvements, elles animent un espace de façon si joyeuse ! »
Avant de continuer : « Je pense que les objets et la décoration sur le thème disco introduisent un effet de nostalgie ludique dans un espace. En apportant cette aura de glamour décontracté, la boule à facettes devient la pièce maîtresse d’un décor, un démarreur de conversation. »
> Quelle Fête, par Kelly Wearstler et Rotganzen. Disponible sur kellywearstler.com
S’échouer dans une boule disco
Si Kelly Wearstler installe ses boules disco effet Dalí sur les rebords d’un meuble, Lland en fait carrément un objet à grand échelle. En effet, Rachel Shillander, à la tête du studio de design, fait entrer les paillettes dans la vie de ses clients en gonflant à bloc ce lustre à facettes et le transformant en fauteuil.
Confortable ? Encore faudrait-il pouvoir le tester — son prix d’appel est de 30 000 dollars. Il n’empêche qu’une assise de cette envergure vole, à coup sûr, la vedette à n’importe quelle pièce déco. The Disco Chair se décline aussi en ottoman ou patiné de bronze, une bonne idée pour laisser entrer la tendance disco en toute discrétion chez vous…
> The Disco Chair, par Lland. Disponible sur lland-studio.com
La tendance disco-chic fait son grand retour à Paris, chez Yagō
C’est une des ouvertures les plus excitantes de l’automne. Yagō, deuxième opus d’Antony Faotto et David Janaud, déjà parents du Monkey, un autre repère festif de Pigalle, a choisi, non sans raison, de faire trôner non pas une mais cinq boules disco dans son bar. Ecrin de poche sulfureux, cette ancienne maison close se drape d’une décoration mi-bonbon mi-feutrée afin que les fêtards choisissent leur ambiance.
La mixologue Romane Gonzalez, quant à elle, shakera ses cocktails sous les boules à facettes installées par l’architecte Christophe Beaugrand. Une touche disco qui répond à la tendance grandissante du retour des seventies tout en rafraîchissant avec goût une décoration hommage au Pigalle flamboyant d’antan. Cerise sur le gâteau, une barre de pole dance s’inscrit dans un recoin tapissé de facettes réfléchissantes. Saturday night fever!
> Yagō. 25, rue Victor Massé, 75009 Paris. Ouvert du mardi au samedi, de 18h à 2h.