C’est une drôle d’histoire que celle de String. Celle d’une petite étagère née d’un concours imaginé en 1949 par une maison d’édition pour que les
Suédois puissent ranger leurs livres. Composée d’un support mural en métal dans lequel on imbrique des modules en bois, elle deviendra si populaire qu’elle ira jusqu’à équiper le siège de l’ONU, puis tombera dans l’oubli.

En 2004, deux jeunes entrepreneurs (Peter Erlandsson et Pär Josefsson) en relancent la production avec l’aval de son créateur, Nisse Strinning, qui en signe même la version « Pocket » avant de décéder. Commence alors un long travail de modernisation et d’élargissement de l’offre, supervisé par les
designers Anna von Schewen et Björn Dahlström, qui introduisent d’abord des éléments métalliques. « C’était un gros tournant, car le métal autorise plus de modularité que le bois, ce qui nous a permis d’envisager d’autres environnements », indiquent-ils.
La collection « Works » de String
En 2014, ils lancent la collection « Works », destinée à l’univers du bureau au sens large, comme le souligne Björn Dahlström : « La transversalité fait partie de l’ADN de String. Alors, pendant tout le process, on a cherché à ce que la gamme ne fasse pas trop « bureau » et reste compatible avec une utilisation à la maison. » En plus des tablettes et des rangements aux formats adaptés, la ligne innove avec des éléments auto- portés : un caisson mobile, une étagère sur pieds ou, plus récemment, des bureaux à hauteur ajustable.

« Pour la première fois, le système n’est plus dépendant du mur et peut même structurer l’espace intérieur grâce à des cloisons », précise le duo, qui signait l’an dernier une version métallique de la gamme « Pocket » (déclinée en 2021 dans une nouvelle teinte vert sage) ainsi qu’une variante outdoor aux montants galvanisés. Plus versatile que jamais, le procédé String poursuit maintenant sa renaissance en s’affranchissant des murs.
