Hôtel Providence

L’hôtel Providence ressemble à une bonbonnière moderne et décalée, en off des Grands Boulevards. On y trouve, dans ses dix-huit chambres, des têtes de lit soleil en bois doré, de fantasques tapisseries House of Hackney, des baignoires à pattes de lion, du staff, des cheminées et mosaïques de marbre et, au bout de chaque lit, un meuble de bar – du sur-mesure Rennotte – pourvu du matériel nécessaire pour créer des breuvages dignes du Ritz. Des écrans Mac en guise de TV et des ports USB assurent un catalogue VOD gratuit que l’on visionnera, selon sa fortune, dans une chambre Kilim de 14 m2 ou dans la grande suite Palmes sous les toits. En bas, la planète hype se presse déjà à l’heure de l’après-spectacle, joue des coudes pour une table près du feu, entre un humoriste bon ton et un Oscar Wilde qui s’ignore. Dans ce scénario quatre-étoiles taillé pour un Guitry connecté, Pierre Moussié, boss de la jeune Brasserie Barbès, des cafés Sans Souci et Mansart, et addict à la chine, a mis une sacrée énergie. En voilà au moins un qui a trouvé la Providence au coin de la rue !