Une fin de matinée humide et couverte dans la capitale thaïlandaise. Dès les portes du SO/ franchies, le charme opère, l’atmosphère est joyeuse et conviviale. La chocolaterie du rez-de-chaussée laisse s’échapper un parfum enivrant. La climatisation aide à oublier la température suffocante. Le staff, discret et performant – entre 360 et 800 employés selon la saison –, fait le nécessaire pour que ce séjour de rêve se déroule sous les meilleurs auspices.
Un total de 237 chambres, un spa remarquable – comprendre un havre de paix inspiré du folklore asiatique de la mythique forêt Himmapan, où s’offrir un authentique massage à la thaïlandaise –, une infinity pool et le Hi-So, un bar perché dans le ciel depuis lequel garder une image inoubliable de la skyline de Bangkok… Avec un peu de chance, en fin de journée, on peut y croiser un célèbre réalisateur thaï et son équipe en plein tournage.
Christian Lacroix aux commandes
Avec son emplacement stratégique (compter une trentaine de minutes en taxi depuis l’aéroport de Suvarnabhumi), le SO/ est le point de chute qu’on attendait pour sillonner la capitale thaïlandaise le temps d’un long week-end. Le premier flagship-hôtel de SO/, la marque lifestyle développée par le groupe Accor, a vite gagné en notoriété depuis son ouverture, fin 2012. Si, dès l’entrée, on reconnaît la French touch du maître Christian Lacroix, chargé de la direction artistique du projet – dont une impressionnante sculpture en forme de dragon suspendue au plafond dans le lobby –, il faudra monter dans l’ascenseur, effectuer son check-in au neuvième étage, puis rejoindre les chambres pour apprécier le savoir-faire de l’un des quatre architectes d’intérieur locaux. Chacun s’est inspiré d’un élément (le bois, le feu, la terre ou l’eau, plus le métal) pour aménager les étages qui leur étaient dévolus.
Mariage franco-thaïlandais
Quatre catégories de chambres aux looks différents, mais qui ont en commun une décoration sophistiquée et chaleureuse, un mariage harmonieux entre luxe à la française et culture thaïlandaise. Car l’ADN de SO/ fait que chaque établissement est connecté à la vie culturelle où il est implanté. Et pas seulement au niveau du décorum. Le directeur, Jean-François Brun, Franco-canadien à l’enthousiasme communicatif, concocte, avec ses équipes, des événements en tout genre.
Outre les soirées pool parties, qui sont prises d’assaut (« Tout Bangkok en parle », confirme-t-il, amusé), il propose des expositions d’art ou des événements sportifs, comme la SO Fit SO Fun Run, une course organisée en partenariat avec BMW au parc Lumphini. L’hôtel se trouve à deux pas du poumon vert de Bangkok, que l’on découvre depuis les chambres. Ici, les adeptes du jogging matinal trouveront leur bonheur… et peut-être même le directeur en personne. Les plus paresseux y joueront la carte farniente, les romantiques s’offriront une balade sur le petit lac avec un pédalo blanc en forme de cygne.
Une petite faim après la course ? On hésite entre le Park Society (fine dining) et le Red Oven (plus décontracté). Un peu comme au Chelsea Market de New York, le Red Oven offre, au petit déjeuner, une incroyable variété de mets : des pancakes au pad thai en passant par les soupes, les nouilles chinoises, les glaces à l’italienne et les immanquables smoothies énergisants, il y en a pour tous les goûts. Au 29e étage, atmosphère feutrée et plus intime pour dîner en tête à tête à l’élégant Park Society, aux murs parés de miroirs, avant de tester l’un des cocktails signature sur l’un des rooftops les plus prisés de Bangkok. Le motto anglo-thaïlandais, « Same same, but different », répété à l’envi par les habitants, évocateur de toutes les nuances qui caractérisent ce pays, s’applique à merveille à ce 5-étoiles. Khop Khoun Krap* SO/ !
* Expression qui signifie « merci » en thaïlandais.