Comme tout ce qui est produit chez Savoir Beds, la tête de lit Cloud est le fruit d’un savoir-faire exceptionnel. Mais c’est surtout celui d’une belle rencontre entre une marque et un designer anglais, qui partage les valeurs que cette dernière défend depuis sa création en 1905 : le fait main, le sur-mesure, le savoir-faire, l’âme. Et peut-être, par-dessus tout, des thèmes parfois malmenés : le temps, la patience, la rareté. Le temps et la patience, car trente à cent vingt heures de travail sont nécessaires selon le modèle. La rareté, puisque guère plus de mille lits sont fabriqués par an dans les deux ateliers situés à l’ouest de Londres et au Pays de Galles.
Manufacturée sur mesure, chaque pièce est unique, personnalisable et porte le nom de l’artisan qui l’a conçue. Tout est fait en interne, y compris la toile de coutil en treillis qui enveloppe le matelas. Le moindre petit ressort en forme de sablier ensaché à la main dans une toile de coton douce comme une caresse est garanti vingt-cinq ans. La ramie employée vient de chez Svensson ; cette fibre naturelle issue de l’ortie a été associée ici à de la laine pour donner un tissage lumineux traité en deux tons. Les pieds en métal ont été confectionnés sur mesure et épousent les lignes arrondies du lit. Un détail qui différencie Cloud des autres modèles de la maison, la tête de lit déborde de la largeur du couchage.
« La forme du nuage m’inspire depuis plusieurs années maintenant,explique Tom Faulkner. Je l’ai utilisée pour un miroir, pour le tapis Papillon, l’une de mes toutes dernières pièces, ainsi que pour une table basse. Mais j’ai toujours su qu’il trouverait parfaitement sa place pour un design de lit. » Côté literie, Cloud est combiné au modèle No 3, un summum d’excellence, comme les No 1 et No 4 que la marque a développés depuis le lancement de son mythique No 2, en 1905. « Cloud, c’est comme être sur un nuage », confirme Gaëtan Riche, directeur du showroom parisien, plaque tournante de nombreuses commandes vers le marché de l’Europe de l’Ouest et l’Asie. Aujourd’hui, Savoir Beds diffuse ses créations dans quatorze adresses dans le monde, de Londres à Shanghai, en passant par New York et Paris, dont le showroom (l’unique point de vente en France), situé non loin de l’Élysée, occupe sur deux niveaux une surface de 160 m2 et présente, dans une ambiance ouatée, les best-sellers de la maison.
La simplicité, une voie vers la sérénité
Épuré, sculptural, fait main, utilisant le métal, le bronze, mais également le marbre, le bois, le verre, le cuir, le plâtre… le travail de Tom Faulkner fait écho à la philosophie de Savoir Beds et au goût développé par la marque pour les matériaux d’exception. Après une première vie professionnelle pour un label discographique, Chrysalis Records, à Londres, le designer décide de changer complètement de voie et dessine une table qui connaît un vif succès. En 1995, il se lance dans la création de mobilier en métal, principalement des chaises et des tables de salle à manger. En 1996, il rachète une forgerie, qui demeure son atelier, à Swindon, dans le comté du Wiltshire, dans le sud-ouest de l’Angleterre, puis ouvre, en 1999, son premier showroom dans l’élégant quartier de Clerkenwell, à Londres.
Sa carrière va connaître un véritable essor lorsque Miranda Kirwan, aujourd’hui présidente de l’entreprise, le rejoint en 2004. Le duo va parvenir à développer la marque Tom Faulkner à l’échelle internationale. En témoigne, en 2008, le déménagement du showroom pour Chelsea, le très chic quartier du design. Depuis se succèdent des collections de mobilier, de luminaires, de miroirs, de tapis, de bibliothèques et de textiles sur lesquelles planent divers courants artistiques, comme le Bauhaus, mais surtout des souvenirs de voyage, notamment au Japon, terre de sérénité.