Née dans les bassins de la Piscine roubaisienne, depuis reconvertie en musée d’Art et d’Industrie, la Braderie de l’Art s’installe désormais dans les anciennes manufactures de la Condition Publique. Le laboratoire créatif accueille ce week-end 150 artistes, designers et makers qui vont transformer 2 000 m3 de matériaux de récupération. Un « recyclage artistique » qui donne vie chaque année à des dizaines de meubles et objets, directement proposés à la vente.
Depuis 1991, créateurs confirmés et apprentis bidouilleurs fabriquent leurs pièces sous les yeux de 20 000 visiteurs, autant attirés par l’ambiance surréaliste de ce gigantesque capharnaüm que par des prix hyper abordables. Vendues entre 1 € et 300 €, les pièces recomposées et customisées à grands coups d’inventivité, à l’aide d’imprimantes 3D, de fraiseuses numériques ou de machines à découpe laser, offrent à l’économie circulaire un visage ludique et créatif, aussi high-tech qu’artisanal.
Destiné à la destruction, le stock de matériaux (cartons, bois, plastiques, métaux, meubles) a été fourni par une trentaine d’entreprises partenaires de Re-Collecte, un label dédié au design et à la création, lancé en 2013 par Fanny Bouyagui. A l’origine de la Braderie, la fondatrice d’Art Point M ne cesse d’insuffler son énergie à la métropole lilloise, en chapeautant des événements culturels et artistiques qui font alterner la photographie, la mode ou les musiques électroniques.
Durant 24 heures, c’est au tour de l’upcycling et des circuits courts d’être à l’honneur, notamment avec les créations de Julien Kieffer ou du collectif Chouk’Art, tout deux habitués de la manifestation aujourd’hui incontournable pour tous les « bradeux » de la région. Sa prochaine édition inaugurera d’ailleurs le lancement de Lille Métropole 2020, désignée Capitale Mondiale du Design.
> La Braderie de l’Art, à la Condition Publique. 14, place Faidherbe, 59100 Roubaix. Les 1er et 2 décembre. Samedi, de 19 h à 2 h 30. Dimanche, de 8h30 à 19 h.