3/ Carlos Cruz-Diez, l’art du dégradé
C’est une décennie après son compatriote Carlos Cruz-Díez que le sculpteur vénézuélien Dario Pérez-Flores (né en 1936) débarque à Paris. Lui aussi entame des travaux qui s’appuient sur l’illusion optique, mais, contrairement à ses prédécesseurs, il n’utilise ni toile, ni pénétrable, ni grillage. Il choisit de provoquer des mouvements changeants à l’aide de moteurs électriques qu’il intègre à des mobiles. Un procédé qu’il abandonne cependant, préférant agir sur la perception sensorielle du spectateur à l’aide de dégradés de couleurs. Sa série la plus connue, les « Prochromatiques » (en couverture), est composée de verticales colorées (tracées sur des toiles marouflées sur des châssis de bois) dans lesquelles sont placées de fines tiges de fer censées matérialiser les points de fuite.